Baisse historique des actions nigérianes en novembre 2025 face à la nouvelle taxe sur les plus-values
Édité par : gaya ❤️ one
Le marché boursier nigérian a subi un recul marqué en novembre 2025, une déroute principalement attribuée aux anticipations d'une fuite des capitaux avant l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2026, de la nouvelle Taxe sur les Plus-values (CGT). Cette taxe est instituée par la Loi Fiscale Nigériane de 2025, législation signée le 26 juin 2025 par le Président Bola Ahmed Tinubu, qui représente une refonte significative du cadre fiscal national visant à rationaliser la conformité et à élargir l'assiette fiscale.
La capitalisation boursière de la Nigerian Exchange Limited (NGX) a diminué de 6,54 billions de nairas au cours du mois de novembre 2025, enregistrant ainsi sa pire performance mensuelle historique, le marché se clôturant à 91,286 billions de nairas. Cette situation de panique a engendré des ventes massives, l'indice All-Share de la NGX chutant de 5 % en une seule journée, mardi, marquant le déclin le plus prononcé depuis le 19 mars 2010. Dix sociétés de premier plan ont collectivement vu leur valeur fondre de 4,95 billions de nairas, reflétant une prise de bénéfices intense provoquée par l'imminence du taux de 30 % qui remplacerait l'ancien taux forfaitaire de 10 %.
Dangote Cement a été l'une des plus touchées, perdant 2,12 billions de nairas de sa valeur marchande, son action s'établissant à 534,60 nairas après avoir récemment atteint un sommet de 52 semaines à 665 nairas. Simultanément, MTN Nigeria a vu sa valorisation diminuer de 1,04 billion de nairas, son titre se dépréciant de 9,5 % pour atteindre 470,60 nairas par action. Sur le plan sectoriel, l'indice des Biens Industriels de la NGX a accusé la plus forte baisse mensuelle, reculant de 13,80 %, tandis que les actions des sociétés dites SWOOTs (Stocks Worth Over One Trillion Naira) ont diminué d'environ 2,75 billions de nairas lors d'une unique séance de panique.
L'anxiété du marché est directement liée aux nouvelles dispositions de la CGT, qui élève le taux pour les entreprises à 30 %, l'alignant sur le taux de l'Impôt sur le Revenu des Sociétés (CIT) et éliminant l'arbitrage fiscal antérieur. Face à ces préoccupations, le Ministre des Finances et Coordinateur Ministre de l'Économie, M. Wale Edun, a publiquement assuré les investisseurs que le gouvernement réexaminerait le cadre avant la date d'application de 2026 pour garantir un résultat équitable. M. Edun a fait cette déclaration lors de la cotation du Fonds d'Investissement Immobilier de la Ministry of Finance Incorporated (MREIF) Série 2 à Lagos.
Des précisions supplémentaires ont été fournies par des responsables, indiquant que le réinvestissement des produits de cession dans des titres à revenu fixe entraînerait une imposition de 25 %, modérant certaines craintes initiales. M. Taiwo Oyedele, Président du Comité sur les Réformes Fiscales et de Politique Budgétaire Présidentiel, a défendu la réforme en soulignant qu'elle permettrait aux investisseurs de déduire les coûts légitimes, y compris les frais de courtage et les pertes en capital réalisées. Le PDG de la NGX, M. Jude Chiemeka, avait précédemment recommandé une suppression complète ou un report de cinq ans de la CGT pour préserver les flux de capitaux. L'incidence immédiate de cette incertitude fiscale est une fuite de capitaux notable, la Bourse nigériane étant déjà la moins performante au monde en glissement mensuel à ce moment-là, avec une baisse de 8 % en novembre.
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Sources
THISDAYLIVE
Vanguard News
Daily Post Nigeria
THISDAY
Nairalytics
Punch Newspapers
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