Le Manuscrit de Voynich: Nouvelles Approches Cryptographiques et Mathématiques en 2025

Le Manuscrit de Voynich, un codex illustré dont le parchemin a été daté par le carbone 14 entre 1404 et 1438, continue de représenter une énigme majeure de l'histoire, son auteur et son contenu exact demeurant insaisissables. Ce document, conservé sous la cote MS 408 à la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits de l'Université Yale, est caractérisé par des illustrations déconcertantes de flore, de figures humaines et de symboles astronomiques, le tout rédigé dans une écriture inconnue.

L'examen paléographique a révélé l'implication de cinq scribes différents dans l'élaboration de l'ouvrage, suggérant une production potentiellement plus collaborative qu'initialement supposé. Historiquement, le manuscrit a appartenu à des figures notables, dont l'Empereur Rodolphe II du Saint-Empire Romain Germanique, qui l'acquit pour 600 ducats d'or, avant d'être transmis à Athanasius Kircher en 1666 par Johannes Marcus Marci de Cronland. L'analyse stylistique situe souvent sa composition en Italie durant la Renaissance italienne, bien que son lieu d'origine précis reste un sujet de débat académique.

Une évolution notable dans l'étude du chiffrement est survenue en 2025 avec la publication par le journaliste Michael Gresko dans la revue *Cryptologia*. Gresko y présente une démonstration convaincante que le Manuscrit de Voynich est chiffré selon un algorithme qu'il nomme le « Chiffre de Naybe ». Cette méthode traite un texte source, potentiellement latin ou italien, en le segmentant en blocs d'une ou deux lettres qualifiés de « mots », les blocs de deux lettres présentant une structure syntaxique interne (préfixe et suffixe). Les modélisations issues de cette approche ont montré une corrélation statistique élevée avec les anomalies statistiques intrinsèques du codex de Yale.

Parallèlement, d'autres travaux en 2025 explorent des pistes de décodage basées sur des principes mathématiques sophistiqués. Une prépublication d'avril 2025 propose un cadre de décodage entièrement structuré intégrant le regroupement par la suite de Fibonacci, le clustering par nombres premiers et la segmentation par le nombre d'or. De plus, des recherches distinctes exploitent la modélisation par Intelligence Artificielle et l'analyse des glissements linguistiques. Des avancées spécifiques, comme l'étude du « Clé de Voynich VX-2025 », suggèrent une traduction vers une série de courtes recettes et de notes, validées par des protocoles de falsifiabilité statistique rigoureux.

Ces méthodologies multidisciplinaires, bien que non définitives, réactivent le débat académique et fournissent aux cryptographes et linguistes des outils d'analyse affûtés pour tenter de percer le secret de ce volume de 240 pages, qui continue de résister aux efforts décryptologiques accumulés depuis des décennies.