La Belgique s'apprête à reconnaître l'État de Palestine et à imposer des sanctions à Israël

Édité par : Svetlana Velgush

La Belgique a annoncé son intention de reconnaître l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, qui débutera le 9 septembre 2025 à New York. Cette décision, prise par le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot, s'accompagne de l'imposition de douze sanctions à l'encontre d'Israël, motivées par la crise humanitaire à Gaza et les violations présumées du droit international.

Cette démarche s'inscrit dans un mouvement diplomatique plus large, plusieurs pays européens tels que la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ayant exprimé des intentions similaires. La reconnaissance de la Palestine par la Belgique est conditionnée à la libération du dernier otage et à l'exclusion du Hamas de la gestion palestinienne. Ces conditions ont été soulignées par le ministre Prévot, qui a également précisé que la Belgique soutiendrait au niveau européen des mesures supplémentaires, comme la suspension de l'accord d'association UE-Israël.

Les sanctions prévues par la Belgique incluent l'interdiction d'importer des produits issus des colonies israéliennes, la révision des marchés publics avec des entreprises israéliennes, et la déclaration de plusieurs dirigeants du Hamas et de colons violents comme « personas non gratae ». Ces mesures visent à exercer une pression accrue sur le gouvernement israélien, tout en réaffirmant l'engagement de la Belgique en faveur d'une solution à deux États et du respect du droit international.

La décision belge a suscité des réactions contrastées. Les États-Unis ont critiqué cette approche, plaidant pour une reconnaissance par le biais de négociations directes. Israël, quant à lui, a réagi avec colère, considérant que la Belgique tombait dans un « piège du Hamas ». D'un autre côté, l'Autorité palestinienne a salué cette initiative comme un soutien essentiel à une paix juste et durable.

Au niveau international, la reconnaissance de la Palestine par des pays comme la France, l'Espagne, l'Irlande et la Suède, s'inscrit dans une tendance où 148 États membres de l'ONU reconnaissent déjà l'État palestinien. Cette dynamique diplomatique intervient dans un contexte de tensions accrues et de préoccupations croissantes concernant la situation humanitaire à Gaza, qui a conduit à des appels internationaux pour un cessez-le-feu et une résolution pacifique du conflit.

L'Union européenne, en tant que partenaire commercial majeur d'Israël, est également sous pression pour réexaminer ses relations économiques, notamment par la suspension de l'accord d'association UE-Israël, mesure que la Belgique soutient. La situation soulève des questions quant à l'efficacité de la pression internationale sur Israël et à la viabilité de la solution à deux États. Alors que la Belgique adopte cette position ferme, le paysage géopolitique continue d'évoluer, reflétant la complexité persistante du conflit israélo-palestinien.

Sources

  • Public Radio of Armenia

  • Reuters

  • Euronews

  • Al Jazeera

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