Le Liban entame le désarmement des factions palestiniennes dans les camps de réfugiés

En août 2025, le Liban a initié un processus de désarmement des factions palestiniennes au sein des camps de réfugiés du pays, marquant une étape significative dans la consolidation de l'autorité de l'État.

Cette initiative, lancée dans le camp de Burj al-Barajneh à Beyrouth, fait suite à un accord conclu en mai 2025 entre le président libanais Joseph Aoun et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. L'objectif principal est de centraliser la détention des armes entre les mains de l'armée libanaise d'ici la fin de l'année. Les premières remises d'armes aux forces libanaises ont inclus des fusils personnels, des pistolets, des roquettes Grad, des lance-roquettes, des mitrailleuses et des grenades à main.

L'émissaire américain, Thomas Barrack, a salué cette démarche comme une « étape historique vers l'unité et la stabilité » du Liban, soulignant son importance pour la région. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a également exprimé sa satisfaction, annonçant que des remises d'armes supplémentaires étaient prévues dans les semaines à venir, depuis Burj al-Barajneh et d'autres camps.

Historiquement, la présence de factions palestiniennes armées au Liban remonte aux années 1970. L'accord de mai 2025 vise à mettre fin à la situation où les camps de réfugiés, qui abritent environ 222 000 Palestiniens selon l'ONU, échappent en grande partie à la juridiction de l'État libanais, la sécurité y étant assurée par les factions palestiniennes elles-mêmes. Cet accord a été perçu par certains comme une réponse aux pressions régionales et internationales visant à stabiliser le Liban dans un contexte géopolitique complexe.

Cependant, le chemin vers un désarmement complet présente des défis. Des factions palestiniennes ont exprimé des réticences et cherchent des garanties spécifiques concernant leurs droits et leur sécurité. La réussite de cette initiative dépendra de la capacité des parties à naviguer ces complexités et à répondre aux préoccupations légitimes des communautés palestiniennes, tout en renforçant l'autorité souveraine de l'État libanais.