L'ONU dénonce les frappes américaines contre le Tren de Aragua, invoquant des violations du droit international

Édité par : Татьяна Гуринович

Les Nations Unies ont exprimé leur profonde préoccupation face aux récentes attaques menées par les États-Unis contre des individus présumés membres du Tren de Aragua, une organisation criminelle originaire du Venezuela.

Dans une déclaration conjointe, des rapporteurs spéciaux de l'ONU ont souligné que le droit international interdit formellement les assassinats ciblés de trafiquants de drogue présumés par les gouvernements. Ils ont insisté sur la nécessité impérative d'enquêter et de poursuivre les activités criminelles conformément aux procédures légales établies. L'organisation criminelle Tren de Aragua, apparue au Venezuela dans les années 2010, s'est étendue à plusieurs pays d'Amérique du Sud et aux États-Unis, se spécialisant dans diverses activités illicites telles que l'extorsion, le trafic de drogue et la traite des êtres humains. Les rapporteurs ont également mis en lumière le fait que ces actions américaines enfreignent le droit international maritime, qui proscrit les attaques non provoquées contre des navires et exige le respect de critères stricts pour toute interception, privilégiant une approche policière plutôt que militaire.

Les experts de l'ONU ont réfuté l'argument avancé par les autorités américaines selon lequel le Tren de Aragua organiserait une « invasion » contre les États-Unis, affirmant qu'il n'existe aucune preuve tangible pour étayer une telle allégation. Ces attaques, qui auraient causé la mort de 11 personnes le 2 septembre et de 3 autres le 15 septembre, sont considérées comme une violation de la souveraineté et un usage potentiellement illégal de la force, en contradiction avec la Charte des Nations Unies. Le droit international ne permet pas l'emploi unilatéral de la force à l'étranger dans la lutte contre le terrorisme ou le trafic de stupéfiants.

Les rapporteurs spéciaux signataires de cette déclaration sont Ben Saul, rapporteur spécial sur la protection des droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme, Morris Tidball-Binz, rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, et George Katrougalos, rapporteur spécial sur le droit à un recours et à la réparation pour les victimes de violations graves du droit international des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Ces événements suscitent une vive préoccupation au sein de la communauté internationale, qui appelle à une résolution pacifique des différends, dans le strict respect du droit international.

L'organisation du Tren de Aragua, qui a pris son essor depuis la prison de Tocorón au Venezuela, a étendu ses activités à travers l'Amérique latine et les États-Unis, profitant de la crise migratoire vénézuélienne pour étendre son réseau. Les États-Unis ont, par le passé, imposé des sanctions contre cette organisation et offert des récompenses pour la capture de ses dirigeants, soulignant la préoccupation américaine face à l'expansion de ce groupe criminel. La condamnation par l'ONU souligne l'importance d'une approche fondée sur le droit et le respect de la souveraineté des États dans la gestion des menaces sécuritaires transnationales.

Sources

  • López-Dóriga Digital

  • CIDH preocupada por medidas de Estados Unidos que impactan el ejercicio efectivo de los derechos humanos

  • EEUU acusó al “régimen hostil de Nicolás Maduro” de enviar criminales del Tren de Aragua a su territorio

  • Qué presencia tiene en EE.UU. el Tren de Aragua, la banda nacida en una cárcel de Venezuela que el presidente Trump declaró 'organización terrorista'

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