Les États-Unis ont déployé trois destroyers lance-missiles Aegis dans les eaux proches du Venezuela, une manœuvre qui s'inscrit dans la stratégie du président Donald Trump visant à cibler les cartels de drogue latino-américains. Ce déploiement soutient les opérations antidrogue et reflète un effort plus large de militarisation de la lutte contre ces organisations criminelles.
Parallèlement, les États-Unis ont doublé la récompense offerte pour toute information menant à l'arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro, la portant à 50 millions de dollars. Le procureur général, Pam Bondi, a accusé Maduro de collaborer avec des narcotrafiquants, le qualifiant de menace pour la sécurité nationale. Ces allégations ont été rejetées par le gouvernement vénézuélien comme de la propagande à motivation politique.
En réponse à ces actions, Maduro a annoncé la mobilisation de plus de 4,5 millions de membres de la milice pour sécuriser le territoire national. Des unités vénézuéliennes ont été déployées en mer des Caraïbes, que le ministre de l'Intérieur a décrites comme un territoire vénézuélien. Cette mobilisation de la milice, officiellement créée sous Hugo Chávez, vise à renforcer la défense du pays et à affirmer sa souveraineté face à ce que Maduro a qualifié de « menaces renouvelées » de la part des États-Unis.
Les États-Unis ont également saisi plus de 700 millions de dollars d'avoirs liés à Maduro, notamment des jets privés et des véhicules. Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de pression accrue contre le dirigeant vénézuélien, qui reste en place malgré une réélection en 2024, condamnée par Washington et d'autres instances internationales. Les sanctions imposées par le Département d'État américain visent des individus alignés sur Maduro, considérés comme responsables de la répression et de la sape du processus électoral.
Ces développements ont considérablement exacerbé les tensions entre les deux nations. Les deux pays adoptent des mesures affirmées dans un différend continu concernant le trafic de drogue et la légitimité politique. La désignation de groupes tels que le Tren de Aragua du Venezuela, le MS-13 et plusieurs organisations basées au Mexique comme organisations terroristes étrangères par l'administration Trump souligne la gravité avec laquelle les États-Unis abordent la menace posée par ces cartels. La stratégie américaine, qui inclut le déploiement de forces militaires et l'application de sanctions, vise à démanteler ces réseaux criminels transnationaux. Cependant, le Venezuela maintient que ces actions constituent une ingérence dans ses affaires intérieures et une violation de sa souveraineté.