Les missions de l'ESA observent la comète interstellaire 3I/ATLAS depuis Mars et Jupiter

Édité par : Tetiana Martynovska 17

La comète interstellaire 3I/ATLAS, troisième objet d'origine extraterrestre détecté dans notre système solaire, continue de fasciner les astronomes. Découverte le 1er juillet 2025 par le télescope ATLAS au Chili, elle est désormais trop éloignée de la Terre pour être observée directement. Cependant, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) mobilise ses missions interplanétaires pour l'étudier sous des angles privilégiés.

Entre le 1er et le 7 octobre 2025, les orbiteurs martiens Mars Express et ExoMars Trace Gas Orbiter (TGO) seront mis à contribution. Le 3 octobre, la comète s'approchera à environ 30 millions de kilomètres de ces engins spatiaux. Mars Express utilisera sa caméra HRSC (High Resolution Stereo Camera) et TGO son système d'imagerie couleur et stéréo CaSSIS pour capturer des images détaillées de 3I/ATLAS, dans le but de mieux comprendre sa forme, sa composition et son activité. Ces instruments, habituellement dédiés à l'étude de la surface martienne, se tourneront vers cet intrus cosmique pour en saisir les caractéristiques.

Par la suite, le vaisseau Jupiter Icy Moons Explorer (JUICE), après son passage au plus près du Soleil en novembre 2025, observera également 3I/ATLAS entre le 2 et le 25 novembre. JUICE, grâce à sa position et à ses instruments variés, devrait offrir une vue particulièrement intéressante de la comète dans un état très actif, avec une chevelure brillante et une longue queue.

Les premières analyses de 3I/ATLAS révèlent une composition chimique intrigante, notamment une abondance de dioxyde de carbone et de petites quantités de glace d'eau, de monoxyde de carbone et de sulfure de carbonyle. Des observations suggèrent également la présence de nickel pur, une caractéristique qui suscite un vif débat scientifique quant à son origine.

La comète interstellaire suit une trajectoire hyperbolique et rétrograde, se déplaçant à une vitesse remarquable d'environ 60 km/s par rapport au Soleil. Sa taille reste incertaine, mais des estimations suggèrent un diamètre de noyau inférieur à 1 km, bien que des observations par Hubble aient indiqué une limite supérieure de 5,6 km.

Ces missions de l'ESA représentent une occasion unique d'étudier un visiteur venu d'au-delà de notre système solaire, offrant des perspectives précieuses sur la formation et la composition des objets célestes dans d'autres régions de la galaxie. L'étude de 3I/ATLAS pourrait ainsi éclairer les mécanismes universels de formation planétaire.

Sources

  • European Space Agency (ESA)

  • Orbital Today

  • Space.com

  • The Economic Times

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