L'Organisation des Nations Unies, par la voix de son Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell, a souligné le potentiel transformateur de l'intelligence artificielle (IA) dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
L'IA peut servir de levier essentiel pour optimiser l'efficacité énergétique et stimuler le développement de solutions innovantes visant à réduire les émissions de carbone. Des applications concrètes incluent la gestion des micro-réseaux, la cartographie des risques climatiques et le soutien à la planification résiliente. Cependant, l'ONU insiste sur la nécessité d'une gouvernance et d'une réglementation adaptées à cette technologie, notamment en raison de sa consommation énergétique considérable, particulièrement celle des grands centres de données.
Les investissements dans les énergies renouvelables ont connu une multiplication par dix au cours de la dernière décennie, atteignant 2 000 milliards de dollars l'année dernière. Malgré ces avancées, le monde est encore loin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique. Simon Stiell a insisté sur l'accélération nécessaire des actions, notant que de nombreuses grandes économies n'ont pas encore soumis leurs plans nationaux de réduction des gaz à effet de serre et que des défis persistent dans la coopération internationale.
Dans ce contexte, l'ONU a lancé lors de la COP28 un défi d'innovation axé sur l'IA pour les pays en développement, afin d'identifier et de soutenir des solutions d'IA pour l'action climatique. L'Union européenne a également pris une mesure réglementaire significative avec l'adoption de l'AI Act, un cadre visant à encadrer l'IA selon des principes éthiques et de transparence, reconnaissant ainsi le besoin d'une approche équilibrée.