La commission de l'ONU accuse Israël de génocide à Gaza, Israël rejette les allégations

Une commission d'enquête des Nations Unies a publié un rapport alarmant, alléguant qu'Israël a commis des actes de génocide dans la bande de Gaza. Selon ce rapport, présidé par Navi Pillay, ancienne haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Israël aurait perpétré quatre des cinq actes définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Ces allégations portent sur le meurtre de membres d'un groupe, l'atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale, la soumission intentionnelle à des conditions d'existence calculées pour entraîner la destruction physique, et les mesures visant à entraver les naissances.

Le rapport met en évidence des déclarations explicites d'autorités civiles et militaires israéliennes, ainsi qu'un comportement systématique des forces de sécurité, suggérant une intention de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que groupe. La commission a conclu qu'un génocide était en cours, une affirmation jugée "scandaleuse et fabriquée" par le représentant permanent d'Israël auprès de l'ONU à Genève, Dani Dayan. Israël a rejeté catégoriquement ce rapport, le qualifiant de "biaisé et mensonger", et a appelé à la dissolution immédiate de la commission.

Dans ce contexte, la Commission européenne, par la voix de Teresa Ribera, a exprimé de sérieuses préoccupations, suggérant que les actions d'Israël à Gaza portaient de nombreuses marques du génocide et que l'UE devrait envisager de suspendre son accord d'association avec Israël. Cependant, la Commission européenne a clarifié que les propos de Mme Ribera n'engageaient qu'elle-même et ne représentaient pas la position officielle de l'exécutif européen.

Ces allégations surviennent dans un contexte de crise humanitaire profonde à Gaza. En août 2025, le ministère de la Santé palestinien a rapporté que 300 personnes, dont 117 enfants, étaient décédées de malnutrition en raison du blocus israélien. La Convention sur le génocide, adoptée en 1948 suite aux atrocités de la Seconde Guerre mondiale, définit le génocide comme des actes commis avec l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. La communauté internationale, y compris les États européens, suit de près ces développements, appelant à la cessation des hostilités et à la protection des civils.