Espace aérien roumain violé par un drone russe: l'OTAN renforce sa présence sur le flanc oriental

Le 13 septembre 2025, un drone russe, opérant dans le cadre d'une attaque contre des infrastructures ukrainiennes, a violé l'espace aérien roumain, pénétrant d'environ 10 kilomètres en territoire national. L'incident, survenu près du village de Chilia Veche, a conduit la Roumanie à mobiliser deux avions de combat F-16 et deux Eurofighter, dans le cadre des missions de police aérienne allemandes. Les appareils ont suivi l'engin pendant près de 50 minutes avant qu'il ne disparaisse des radars, confirmant une incursion dans l'espace aérien de l'OTAN.

Le ministre roumain de la Défense, Ionut Mosteanu, a déclaré que la population n'a jamais été en danger, mais a qualifié les actions russes de téméraires et menaçantes pour la stabilité régionale. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a dénoncé une "expansion manifeste de la guerre" par la Russie, appelant à des sanctions et à des mesures de défense collectives. La solidarité internationale s'est manifestée par la voix de la ministre suédoise des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard, qui a qualifié l'incursion d'"inacceptable violation de l'espace aérien de l'OTAN", réaffirmant la volonté de la Suède de contribuer à la dissuasion de l'Alliance. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a qualifié cet événement de "développement inacceptable, malheureux et dangereux", soulignant la nécessité d'une concertation avec les alliés.

Cet incident s'inscrit dans un contexte de tensions accrues, faisant suite à des incursions similaires de drones russes dans l'espace aérien polonais plus tôt dans la semaine. En réponse à ces violations, l'OTAN a lancé l'opération "Sentinelle orientale" (Eastern Sentry), visant à renforcer la posture de défense de l'Alliance sur son flanc est. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a qualifié l'attaque de drones sur la Pologne de "pas une erreur, mais bien une tentative délibérée de tester les capacités de réaction de l'OTAN". Ces événements soulignent la fragilité de la sécurité européenne et la nécessité d'une réponse coordonnée et d'une vigilance collective accrue face aux activités militaires russes à proximité des frontières de l'Alliance.