Le Liban s'apprête à dévoiler une stratégie diplomatique ambitieuse le 31 août 2025, visant à encourager le désarmement du Hezbollah par des moyens non militaires. Cette initiative, soutenue par les États-Unis, s'inscrit dans un effort plus large pour stabiliser la région et restaurer l'autorité de l'État libanais.
Israël a indiqué qu'il était disposé à réduire sa présence militaire dans le sud du Liban en contrepartie d'actions concrètes contre les capacités armées du Hezbollah. Le gouvernement libanais a approuvé les objectifs de cette proposition américaine, qui prône une limitation des armes à l'unique contrôle des forces étatiques. Cette démarche intervient après des mois de pressions diplomatiques américaines.
Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a souligné que le pays s'engageait sur une voie irréversible pour centraliser toutes les armes sous l'égide de l'État, l'armée devant présenter un plan détaillé d'ici la fin de l'année. Cependant, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a fermement rejeté le plan, le qualifiant de décision « pécheresse » et accusant le gouvernement libanais de servir les intérêts israéliens. Il a mis en garde contre de potentiels troubles civils, affirmant que le Hezbollah maintiendrait ses armes, considérées comme essentielles à la protection contre l'agression israélienne.
Dans un effort pour soutenir cette transition, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont manifesté leur volonté d'investir dans la création d'une zone économique dans le sud du Liban. Ce projet vise à générer des opportunités d'emploi pour les membres du Hezbollah et leurs sympathisants une fois qu'ils auront renoncé à leurs armes. L'envoyé spécial américain, Thomas Barrack, a souligné l'importance de ces incitations financières pour faciliter le changement.
La situation actuelle représente un moment charnière pour le Liban. La réussite de ce plan dépendra de la capacité à surmonter les résistances internes et à construire un consensus régional, ouvrant potentiellement la voie à une nouvelle ère de stabilité et de prospérité pour le pays.