Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé un appel pressant pour un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient alors qu'Israël a annoncé le début d'une opération militaire visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, suscitant de vives inquiétudes quant à l'escalade du conflit et aux pertes civiles potentielles.
Lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, M. Guterres a souligné l'urgence d'arrêter les hostilités pour prévenir une catastrophe humanitaire accrue. Il a également réitéré la nécessité de la libération inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas. Parallèlement, le chef de l'ONU a critiqué la récente décision d'Israël d'approuver l'expansion de ses colonies en Cisjordanie, y voyant un obstacle majeur à la perspective d'une solution à deux États.
L'offensive israélienne sur Gaza, baptisée « Opération des Chariots de Gédéon II », implique la mobilisation de 60 000 réservistes. Cette mobilisation vise à démanteler les infrastructures du Hamas et à sécuriser la libération des otages capturés lors des attaques du 7 octobre 2023. Les autorités israéliennes prévoient une opération prolongée, potentiellement jusqu'au printemps 2026.
Les conséquences humanitaires de ce conflit sont dévastatrices. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 62 000 Palestiniens auraient été tués depuis le début des hostilités. Les Nations Unies estiment que 87 % de la bande de Gaza est déjà sous contrôle militaire israélien ou soumise à des ordres d'évacuation, rendant la situation des civils extrêmement précaire. L'aide humanitaire peine à atteindre la population, avec des besoins quotidiens estimés entre 700 et 900 camions, alors que seulement quelques dizaines parviennent à entrer.
Dans ce contexte, la communauté internationale observe avec une profonde préoccupation l'évolution de la situation, appelant à la plus grande retenue et à la priorisation de la protection des civils. L'expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie est également une source majeure de préoccupation, car elle compromet directement la viabilité d'une solution à deux États.