Le Département d'État américain a officiellement désigné quatre milices alignées sur l'Iran comme Organisations Terroristes Étrangères (FTO) le 17 septembre 2025. Cette mesure renforce les sanctions et les restrictions visant à contrer les activités de ces groupes, qui incluent Harakat al-Nujaba, Kata'ib Sayyid al-Shuhada, Harakat Ansar Allah al-Awfiya et Kata'ib al-Imam Ali. Ces quatre organisations étaient déjà classées comme terroristes mondialement désignés (SDGT), Kata'ib Sayyid al-Shuhada ayant reçu cette désignation en 2023.
Le Secrétaire d'État Marco Rubio a souligné que ces milices ont mené des attaques contre l'ambassade américaine à Bagdad et contre des bases abritant des forces américaines et de la coalition. Il a précisé que ces groupes utilisent souvent des noms de façade ou des groupes de procuration pour dissimuler leur implication. L'action s'inscrit dans la stratégie de pression économique maximale de l'administration américaine à l'égard de l'Iran, visant à couper les revenus du régime et de ses mandataires.
Parmi les groupes désignés, Harakat Ansar Allah al-Awfiya a été impliqué dans l'attaque de drone de janvier 2024 qui a coûté la vie à trois militaires américains à la tour 22 en Jordanie. Les États-Unis considèrent l'Iran comme le principal sponsor du terrorisme d'État au niveau mondial et s'engagent à tenir l'Iran et ses groupes affiliés responsables des actions qui menacent la stabilité régionale et les intérêts américains.
Cette décision fait suite à une série de désignations similaires ces dernières années, reflétant une politique américaine soutenue visant à contrer les activités parrainées par l'Iran et à promouvoir la sécurité au Moyen-Orient. Le Département d'État a également révoqué une dérogation aux sanctions pour des projets liés à l'Afghanistan dans le port iranien de Chabahar, effective à partir du 29 septembre 2025, mettant fin à une exemption en place depuis 2018.
Les sanctions américaines visent également les réseaux pétroliers et de cryptomonnaies utilisés par l'Iran pour financer ses programmes militaires et ses activités malveillantes. Les réseaux en question auraient blanchi des centaines de millions de dollars par le biais de sociétés écrans et d'actifs numériques pour financer les programmes de missiles balistiques et de drones de l'Iran, ainsi que pour soutenir des groupes alliés comme le Hezbollah.