Le 2 septembre 2025, la Marine américaine a mené une frappe aérienne dans les Caraïbes du Sud, entraînant le naufrage d'un navire vénézuélien présumé opéré par le groupe criminel Tren de Aragua. L'opération a causé la mort de 11 personnes et a exacerbé les tensions entre les États-Unis et le Venezuela.
Caracas accuse Washington de chercher un changement de régime, tandis que les États-Unis maintiennent que l'action visait une organisation narco-terroriste désignée. Le navire visé aurait été sous le contrôle du Tren de Aragua, une organisation criminelle transnationale originaire du Venezuela, impliquée dans divers trafics illicites. Cette organisation a étendu ses activités à travers l'Amérique latine et les États-Unis. Le Tren de Aragua a été désigné comme organisation terroriste étrangère par les États-Unis en février 2025, et le Département du Trésor américain a également sanctionné le Cartel de los Soles, dirigé par Maduro, le 25 juillet 2025, pour son soutien présumé à des groupes terroristes étrangers.
En réponse à cette frappe et à la présence navale américaine accrue dans la région, le président vénézuélien Nicolás Maduro a dénoncé une « menace criminelle » et a ordonné la mobilisation de plus de 4,5 millions de membres de la milice nationale. Maduro a accusé les États-Unis de chercher à renverser son gouvernement, qualifiant le déploiement militaire américain de « plus grande menace pour le continent en un siècle ».
La Colombie et Trinité-et-Tobago ont exprimé leur soutien au déploiement américain, citant des préoccupations communes concernant le trafic de drogue. En revanche, le Mexique a émis des réserves quant à une intervention étrangère. La Communauté des Caraïbes (CARICOM) a également demandé à Washington des assurances que toute action militaire ne menacerait pas la stabilité régionale et qu'elle ferait l'objet de consultations préalables.
L'incident soulève des questions cruciales sur les objectifs ultimes des opérations militaires américaines dans les Caraïbes et leurs implications géopolitiques. La stratégie américaine, axée sur la lutte contre les cartels et le trafic de drogue, est perçue par le Venezuela comme une tentative d'ingérence et de déstabilisation. L'escalade actuelle met en lumière la complexité des relations entre les États-Unis et le Venezuela, marquées par des accusations mutuelles de trafic de drogue et de complots visant à un changement de régime.