L'activité spatiale a connu une intensification notable, marquée par les performances opérationnelles de SpaceX depuis la base de Vandenberg en Californie. En 2025, l'entreprise a établi un nouveau record annuel de missions orbitales depuis cette installation stratégique. Ce succès fait suite à une décision réglementaire clé qui a permis une augmentation spectaculaire de la cadence des vols.
Le jalon de cette performance a été atteint le 3 octobre 2025, lorsque SpaceX a lancé une fusée Falcon 9 transportant 28 satellites Starlink. Ce tir a permis de dépasser le plafond annuel de missions précédemment fixé pour la base. Cette accélération est directement motivée par le déploiement massif de la constellation Starlink et l'intégration de charges utiles gouvernementales et militaires. L'approbation de l'Air Force, une institution fédérale pivot, a permis de porter la limite annuelle de lancements à 100 missions, doublant ainsi l'ancien maximum de 50 vols par an. Cette évolution confirme la place centrale des capacités commerciales pour les impératifs de sécurité nationale.
Historiquement, la limite de lancements de SpaceX à Vandenberg était passée de 36 à 50 vols en 2024. Le moteur de cette nouvelle ère reste la maîtrise des cycles courts de réutilisation des lanceurs, assurant une fluidité opérationnelle inédite. Parallèlement, l'engagement à long terme se matérialise par l'autorisation donnée à SpaceX de modifier le Complexe de Lancement 6 (SLC-6) pour supporter les futures missions Falcon Heavy d'ici 2027, signalant une intégration durable sur ce site.
Cependant, cette expansion a suscité des réserves. La Commission Côtière de Californie avait initialement exprimé des préoccupations concernant les impacts environnementaux accrus, notamment le bruit et la pollution atmosphérique, et avait rejeté la proposition de doublement. L'Air Force a néanmoins conclu que les impacts seraient minimes, limitant la portée réglementaire de l'État. Pour gérer les émissions de NOx dans le bassin aérien de Los Angeles, SpaceX s'est engagé à un suivi hebdomadaire de ses rejets, avec suspension des opérations si le seuil de 10 tonnes par an était approché. Ce rythme, impliquant un lancement tous les deux à trois jours en 2025, représente une nouvelle approche de l'accès à l'espace, où rapidité et fiabilité sont devenues les paramètres fondamentaux.