Le Sommet Mondial du Prix de l'Alimentation 2025, qui s'est tenu à Des Moines, Iowa, du 20 au 24 octobre 2025, a placé la terre arable au centre des discussions internationales. Sous le thème « SOILutions pour la Sécurité », les échanges ont mis en évidence la nécessité d'intégrer l'agriculture durable et la vitalité des sols dans la stratégie globale de pérennisation de l'approvisionnement alimentaire mondial.
Ce rassemblement, accueillant des leaders de plus de 75 pays, a souligné que les solutions durables pour l'alimentation, la nutrition et l'énergie sont intrinsèquement liées à la santé des sols. L'Honorable Eric Oppoku, Ministre de l'Alimentation et de l'Agriculture du Ghana, était présent pour analyser comment des politiques novatrices peuvent catalyser des changements significatifs dans les économies en développement, témoignant de l'engagement croissant du Ghana envers les pratiques agricoles régénératrices. Le Ministre Oppoku a d'ailleurs récemment été honoré pour son leadership dans la transformation agricole au Ghana et en Afrique.
Il est crucial de reconnaître que le sol est un écosystème vivant. Les Nations Unies ont alerté sur le fait qu'un tiers des sols mondiaux sont déjà dégradés, ce qui menace la qualité et la quantité des récoltes. Cette dégradation, souvent due à des pratiques agricoles intensives, diminue la capacité des terres à retenir l'eau et les nutriments, fragilisant les systèmes alimentaires face aux aléas climatiques. Il est rappelé que 92 % de notre nourriture trouve son origine dans le sol, qui fournit 15 des 18 éléments essentiels à la croissance végétale.
L'approche adoptée lors de ce dialogue international appelle à une responsabilité collective, transformant les défis environnementaux en opportunités d'affiner notre compréhension de l'interdépendance avec le vivant. Des innovations sont présentées, montrant que des pratiques améliorant la santé du sol peuvent augmenter les rendements tout en séquestrant le carbone atmosphérique. L'objectif est de faire évoluer les systèmes alimentaires d'une dépendance aux intrants synthétiques coûteux vers une fertilité naturelle renforcée, afin d'assurer un accès plus fiable à une nourriture nutritive pour tous. Actuellement, environ 733 millions de personnes souffrent de la faim, soulignant l'urgence de passer à des pratiques qui cultivent non seulement des aliments, mais aussi la résilience pour les générations futures.