Femmes Romaines : Révélation de la Force et de la Vulnérabilité à Travers les Évolutions Juridiques et Sociales dans la Rome Antique

Édité par : @nadezhdamed_d Med

Une conférence d'une professeure de droit romain de l'Université de Castilla-La Mancha a exploré le rôle multiforme des femmes dans la Rome antique, en examinant leur force et leur fragilité dans le contexte des paysages juridiques et sociaux en évolution. Bien que les récits historiques négligent souvent les femmes, se concentrant plutôt sur la sphère publique dominée par les hommes, les sources littéraires et juridiques offrent des aperçus de leur vie. Initialement confinées à la sphère domestique jusqu'au IIIe siècle avant J.-C., les femmes romaines ont connu des changements importants à partir du IIe siècle avant J.-C., en particulier après la deuxième guerre punique. Les mutations économiques et sociales ont propulsé les femmes vers des rôles plus publics, avec des preuves suggérant leur implication dans les affaires et les activités économiques dès le Ier siècle après J.-C. Ces femmes, connues sous le nom de 'negotiatrices', géraient des affaires auparavant considérées comme exclusivement masculines. L'évolution des rôles des femmes a été progressive, influencée par les changements sociétaux et la guerre. Un changement dans la dynamique familiale autour du Ier siècle avant J.-C. a modifié le concept de mariage, qui est devenu un outil politique. Le divorce est devenu plus accessible pour les hommes et les femmes. Bien que la tutelle légale sur les femmes ait persisté tout au long de l'histoire romaine, son application s'est relâchée avec le temps. Certaines conditions, comme avoir trois enfants ou plus, pouvaient exempter les femmes de la tutelle masculine, la rendant plus une formalité qu'une contrainte de fond. La force des femmes romaines résidait dans leur résilience et leur capacité à surmonter les contraintes sociétales. Elles ont défié les rôles traditionnels et ont participé à l'économie. Les affranchies, anciennes esclaves, exploitaient souvent de petites entreprises, démontrant ainsi leur force. Inversement, leur vulnérabilité découlait des limitations légales et des attentes sociétales. Le droit romain mettait constamment l'accent sur l''infirmitas sexus' (faiblesse du sexe), nécessitant une orientation masculine dans les affaires juridiques et commerciales. Des lois spécifiques, telles que la Lex Oppia en 215 avant J.-C., visaient à restreindre les démonstrations de richesse des femmes, reflétant les valeurs sociétales et l'austérité en temps de guerre. Plus tard, pendant la période du triumvirat, les femmes ont été confrontées à l'impôt malgré l'absence de représentation politique. La Lex Voconia au IIe siècle avant J.-C. cherchait à limiter l'héritage des femmes, incitant les familles à trouver des moyens indirects pour assurer la sécurité financière de leurs filles. Alors que les esclaves, hommes et femmes, étaient considérés comme des biens en vertu du droit romain, les affranchies avaient certaines limitations légales, telles que des restrictions sur le mariage avec certaines classes sociales. La conférence s'est conclue en abordant la question du féminisme dans la Rome antique, suggérant que, bien que les femmes se soient occasionnellement unies pour aborder des questions spécifiques, ces actions étaient plus révélatrices de préoccupations fondées sur la classe que d'un mouvement féministe plus large. La professeure a souligné l'importance de poursuivre les recherches pour découvrir davantage d'aspects de la vie des femmes dans la Rome antique.

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