L'analyse génétique d'échantillons de selles améliore le diagnostic des maladies intestinales, offrant de meilleures réponses en matière de santé publique et une meilleure compréhension des infections.
Une étude de l'Université de Liverpool a permis de réaliser une avancée significative dans la compréhension et le diagnostic des maladies intestinales infectieuses. La recherche a analysé plus de 1 000 échantillons de selles à l'aide du séquençage métagénomique (basé sur l'ADN) et métatranscriptomique (basé sur l'ARN). Ces techniques avancées identifient le matériel génétique directement à partir d'échantillons de patients, contrairement aux méthodes traditionnelles qui nécessitent la culture d'organismes en laboratoire.
L'étude a révélé des infections manquées par les tests standard et a fourni des informations sur la façon dont les bactéries se comportent dans l'intestin. Plus précisément, la recherche a capturé un aperçu complet de l'expression des gènes de Salmonella à partir d'un échantillon de selles humaines. Ces données transcriptomiques offrent une nouvelle compréhension de la façon dont les bactéries survivent après avoir quitté l'intestin humain, ce qui est précieux pour cibler ce pathogène.
Les principaux résultats soulignent l'efficacité des tests ARN dans la détection des infections cachées, notamment les parasites et les virus à ARN. L'ARN est resté stable dans les échantillons de selles sans conservateurs, ce qui indique sa robustesse. Le rapport ARN/ADN a permis de distinguer les véritables infections des microbes intestinaux inoffensifs, offrant ainsi une image plus claire du processus infectieux.
Selon le professeur Alistair Darby, ces outils génétiques peuvent révolutionner l'identification et la compréhension des infections intestinales. En comprenant non seulement ce qui est présent, mais aussi ce qu'il fait, les réponses de santé publique peuvent être améliorées. Cette étude démontre le potentiel d'innovation dans le domaine des soins de santé et offre des données en libre accès pour aider d'autres chercheurs et agences de santé publique.
Le Dr Edward Cunningham-Oakes a ajouté que les résultats montrent que l'ARN peut fournir des informations sur le fonctionnement des infections. Cela ouvre de nouvelles possibilités pour diagnostiquer et traiter ces maladies plus efficacement. Les résultats pourraient avoir un impact significatif sur la façon dont les maladies diarrhéiques sont diagnostiquées et gérées, en particulier compte tenu du besoin croissant de diagnostics rapides et précis.