La 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies a débuté le 9 septembre 2025, sous le thème rassembleur « Mieux ensemble ».
Cette session, présidée par Annalena Baerbock, ancienne ministre des Affaires étrangères allemande, met en lumière l'urgence d'une action collective face aux défis planétaires. Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a souligné l'importance cruciale de l'unité et de la solidarité entre les États membres pour naviguer dans un contexte mondial complexe, marqué par des conflits persistants, des inégalités croissantes, la crise climatique et les avancées technologiques rapides. Au cœur des discussions, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a plaidé pour le multilatéralisme comme levier essentiel dans la lutte contre le changement climatique et la promotion du développement durable.
Donald Trump, ancien président américain, a exprimé des réserves quant à la reconnaissance de la Palestine par plusieurs nations occidentales, critiquant ce qu'il a qualifié d'« organisations mondialistes » et mettant en garde contre une potentielle récompense pour le Hamas. La présidente de l'Assemblée générale, Annalena Baerbock, a insisté sur la nécessité de la coopération et du multilatéralisme pour trouver des solutions durables aux enjeux mondiaux, tout en plaidant pour une représentation accrue des femmes aux postes de direction au sein des organisations internationales. Elle a également abordé la question de la réforme de l'ONU, y compris le pouvoir de veto au Conseil de sécurité.
Un point nodal de cette session est la conférence sur la solution à deux États, co-organisée par la France et l'Arabie saoudite. Suite à cette conférence, la France, la Belgique, Malte, le Luxembourg, Monaco et Andorre ont annoncé leur reconnaissance de la Palestine le 22 septembre 2025. Le Royaume-Uni, le Portugal, le Canada et l'Australie avaient déjà manifesté leur intention de faire de même. Israël, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahu, s'oppose fermement à la reconnaissance d'un État palestinien, arguant qu'une telle mesure mettrait en péril l'existence même d'Israël et constituerait une récompense pour le terrorisme.
La reconnaissance de la Palestine par plusieurs nations européennes, dont la France, a été perçue comme une étape significative pour relancer le processus de paix et offrir une perspective aux Palestiniens, bien que les États-Unis maintiennent une position opposée. Les débats au sein de l'Assemblée générale abordent également des questions fondamentales comme la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU et la nécessité de repenser le droit de veto, un sujet qui suscite des discussions intenses quant à son impact sur la capacité de l'organisation à agir face aux crises mondiales. L'Afrique, par la voix de ses dirigeants, a également réitéré son appel à une réforme de l'ONU, plaidant pour une représentation permanente et un droit de veto au sein des organes de décision en matière de paix et de sécurité.