Le 25 septembre 2025, l'ancien directeur du FBI, James Comey, a été mis en examen par un grand jury fédéral américain. Les accusations portent sur des déclarations faites lors de son témoignage devant le Comité sénatorial de la justice en septembre 2020, concernant l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection de 2016.
Les charges retenues contre Comey sont la fausse déclaration et l'obstruction à une procédure parlementaire. Ces accusations découlent de son témoignage où il aurait nié avoir autorisé une source anonyme du FBI à divulguer des informations aux médias concernant les enquêtes sur Donald Trump ou Hillary Clinton. Les procureurs allèguent que cette déclaration était fausse. Cette affaire marque la première fois qu'un ancien haut responsable du FBI est poursuivi dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe.
James Comey a réagi à cette nouvelle dans une vidéo publiée sur Instagram, affirmant son innocence. "Mon cœur est brisé pour le ministère de la Justice, mais j'ai une grande foi dans le système judiciaire fédéral. Je suis innocent, alors tenons un procès et gardons la foi", a-t-il déclaré. Il a également ajouté que sa famille et lui savaient qu'il y avait un coût à s'opposer à Donald Trump, mais qu'ils ne pouvaient pas vivre autrement et ne se mettraient pas "à genoux".
Donald Trump a salué la mise en examen de Comey sur son compte Truth Social, déclarant "Justice en Amérique!". Il a qualifié Comey d'"un des pires êtres humains que ce pays ait jamais connus" et a affirmé qu'il commençait à être tenu responsable de ses "crimes contre notre nation".
Les réactions politiques ont été vives. Le sénateur démocrate Chris Murphy a qualifié la situation de "crise constitutionnelle" et a appelé les dirigeants à choisir entre "la démocratie ou l'autocratie". D'autres, comme le représentant Jim Himes, ont dénoncé un "abus de pouvoir" de la part de l'administration Trump, affirmant que celle-ci utilisait "chaque outil disponible pour se venger de ses rivaux politiques". L'ACLU a également qualifié la mise en examen de "grotesque abus de pouvoir présidentiel".
À l'inverse, des personnalités comme le procureur général Pam Bondi ont souligné que "personne n'est au-dessus de la loi" et que cette mise en examen démontrait l'engagement du ministère de la Justice à tenir pour responsables ceux qui abusent de leur pouvoir. Le directeur du FBI, Kash Patel, a soutenu cette idée, considérant la mise en examen comme une étape nécessaire pour rétablir la confiance au sein du bureau.
L'affaire soulève des questions importantes sur la supervision du Congrès, l'indépendance des procureurs fédéraux et l'application équitable du droit pénal dans un contexte politique tendu. Les procureurs devront prouver que Comey a délibérément induit les législateurs en erreur, ce qui représente un seuil juridique élevé.