Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déclaré qu'il était prêt à céder sa place une fois la guerre avec la Russie terminée, affirmant que sa priorité absolue est la fin du conflit plutôt que de briguer un nouveau mandat.
Dans une interview accordée à Axios, M. Zelenskyy s'est montré ouvert à l'organisation d'élections pendant une période de cessez-le-feu, à condition que des garanties de sécurité suffisantes soient en place et que les partenaires internationaux de l'Ukraine apportent leur soutien. La loi ukrainienne interdit actuellement la tenue d'élections tant que la loi martiale est en vigueur. La Commission électorale centrale a estimé qu'une période de préparation de neuf à douze mois serait nécessaire pour organiser des élections une fois la loi martiale levée.
Le mandat actuel de M. Zelenskyy, qui a débuté en 2019, devait initialement se conclure en mai 2024, mais a été prolongé en raison du conflit en cours. La loi martiale a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière prolongation connue étant jusqu'au 13 mai 2024, et ensuite jusqu'au 9 mai 2025, et encore jusqu'en août 2025. La perspective d'élections pendant un cessez-le-feu soulève d'importantes questions quant aux conditions de sécurité et à la faisabilité logistique, notamment la protection des électeurs et des bureaux de vote dans une zone de conflit.
Malgré ces défis, M. Zelenskyy a réaffirmé son engagement envers le processus démocratique. Son ouverture à organiser des élections, bien que conditionnelle, témoigne d'une volonté de rétablir la normalité démocratique dès que les conditions le permettront. Des sondages récents indiquent que le président ukrainien maintient un niveau de confiance élevé au sein de la population. Un sondage réalisé début septembre par l'Institut international de sociologie de Kyiv a montré qu'environ 59 % des Ukrainiens faisaient confiance à M. Zelenskyy.
L'interview intervient alors que la Russie continue de remettre en question la légitimité de son leadership en raison de la suspension des élections. Cependant, la confiance populaire reste un indicateur de la stabilité politique interne. La perspective de nouvelles élections, même dans un cadre de cessez-le-feu, pourrait potentiellement permettre à un dirigeant d'obtenir un nouveau mandat pour mener à bien les décisions nécessaires à une paix durable.