Le Département de la Sécurité Intérieure (DHS) des États-Unis a annoncé la résiliation du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les ressortissants vénézuéliens, effective à partir du 10 septembre 2025. Cette décision intervient malgré une récente décision d'une cour d'appel fédérale qui a remis en question la légalité d'une précédente résiliation par l'administration Trump.
La secrétaire du DHS, Kristi Noem, a déclaré que le maintien ou l'expansion du TPS pour les Vénézuéliens n'était "pas dans l'intérêt supérieur de l'Amérique", invoquant des préoccupations relatives à la sécurité publique, à la sécurité nationale, aux facteurs migratoires, à la politique d'immigration, aux considérations économiques et à la politique étrangère. Selon le DHS, les conditions au Venezuela ne justifieraient plus le maintien du TPS.
Cette décision affectera directement plus de 256 000 Vénézuéliens résidant actuellement aux États-Unis, qui perdront leur statut légal et leur autorisation de travail. Le TPS, initialement accordé en 2021, offrait une protection contre l'expulsion et un permis de travail. La résiliation prendra effet 60 jours après la publication de l'avis au Federal Register.
La décision du DHS survient peu après qu'une cour d'appel du neuvième circuit a statué le 29 août 2025 que l'administration Trump avait probablement agi illégalement en révoquant le TPS pour environ 600 000 Vénézuéliens. La cour a estimé que le secrétaire du DHS manquait d'autorité pour annuler une prolongation antérieure du TPS, contredisant ainsi la position du DHS sur la justification de la résiliation. Malgré cette décision judiciaire, l'administration a maintenu sa position.
Les Vénézuéliens concernés sont encouragés à utiliser l'application CBP Home pour faciliter leur départ volontaire, avec des incitations telles qu'un billet d'avion et une prime de départ. Cette mesure vise à organiser un retour dans un pays confronté à une crise humanitaire profonde et à un gouvernement que les États-Unis ne reconnaissent pas comme légitime.
Les organisations de défense des droits des immigrants ont vivement critiqué cette décision, la qualifiant de cruelle et de méprisante envers la situation humanitaire au Venezuela. L'avenir des quelque 256 000 Vénézuéliens affectés reste incertain, avec des défis juridiques potentiels à venir.