Le Portugal a officiellement reconnu l'État de Palestine le 21 septembre 2025, une décision qui s'inscrit dans une tendance diplomatique internationale plus large concernant le conflit israélo-palestinien.
Annoncée par le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, cette reconnaissance fait suite à des démarches similaires du Royaume-Uni, du Canada et de l'Australie, qui ont également reconnu l'État palestinien. Ces pays ont coordonné leurs actions en amont de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, dans l'espoir de relancer la dynamique en faveur d'une solution à deux États. D'autres nations européennes, dont la France, la Belgique, Malte et le Luxembourg, ont également exprimé leur intention de suivre cette voie.
Paulo Rangel a souligné que cette reconnaissance était une ligne directrice constante de la politique étrangère portugaise, visant à favoriser la coexistence pacifique. Il a réaffirmé le soutien du Portugal au droit d'Israël à exister tout en condamnant les actes terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 et en appelant à la libération immédiate des otages israéliens. La position portugaise met également l'accent sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza, condamnant la catastrophe humanitaire, la destruction et l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie.
Historiquement, environ 80 pays avaient déjà reconnu l'État palestinien en 1988. Actuellement, 151 des 193 États membres des Nations Unies reconnaissent l'État de Palestine. Cette vague de reconnaissances suscite cependant des réactions contrastées, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qualifiant ces décisions de « récompense absurde pour le terrorisme ».
Sur le plan des implications, la reconnaissance renforce la position diplomatique de la Palestine et exerce une pression politique accrue sur Israël. Elle pourrait potentiellement mener à des sanctions ou à des révisions des relations économiques et permettre aux missions diplomatiques palestiniennes d'être élevées au rang d'ambassades.