Le 28 septembre 2025 marque une étape significative dans les relations internationales avec la réimposition des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations Unies à l'encontre de l'Iran. Cette décision fait suite à l'expiration du Plan d'action global commun (PAGC) et aux manquements présumés de l'Iran à ses engagements nucléaires. Les sanctions, qui avaient été levées dans le cadre de l'accord de 2015, comprennent désormais le gel des avoirs, des embargos sur les armes et les missiles, ainsi que des restrictions ciblées sur les programmes nucléaires et de missiles balistiques iraniens. Le mécanisme de « snapback », activé le 28 août 2025 par le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne (les E3), a été déclenché en raison de violations présumées du PAGC par l'Iran. Malgré des efforts diplomatiques intenses, une résolution visant à suspendre cette réimposition n'a pas obtenu le soutien nécessaire au Conseil de sécurité, entraînant l'application automatique des sanctions.
L'Iran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a qualifié ces sanctions d'"injustifiées et dénuées de toute base légale", promettant une réponse appropriée pour défendre ses droits et intérêts nationaux. Historiquement, les sanctions contre l'Iran remontent aux premières mesures imposées par les États-Unis dans les années 1980 en réponse à son soutien présumé au terrorisme. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé des sanctions multilatérales entre 2006 et 2010, visant spécifiquement les activités de prolifération nucléaire et de missiles de l'Iran. L'accord de 2015, le PAGC, avait suspendu la plupart des sanctions en échange de limitations sur le programme nucléaire iranien. Cependant, le retrait des États-Unis de l'accord en 2018 a conduit à la réimposition de sanctions américaines, et l'Iran a ensuite commencé à violer ses engagements.
Les conséquences économiques de ces sanctions réimposées sont considérables. Elles devraient entraver la capacité de l'Iran à exporter son pétrole, à attirer des investissements et à financer son secteur énergétique. Les restrictions bancaires et financières, ainsi que les embargos sur les armes et les missiles, devraient intensifier les pressions inflationnistes, affaiblir le rial et augmenter les coûts de transaction. Le secteur privé sera confronté à de nouveaux obstacles dans l'accès aux matières premières, à la technologie et aux services bancaires internationaux, aggravant la crise économique générale de l'Iran.
La communauté internationale continue de suivre attentivement la situation, avec l'espoir de nouvelles démarches diplomatiques pour aborder les préoccupations concernant le programme nucléaire de l'Iran. Le Secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a souligné l'importance de tenir l'Iran responsable de ses activités nucléaires et de mettre en œuvre des sanctions immédiates en l'absence d'un accord. La décision de rétablir ces restrictions envoie un message clair: le monde n'acquiescera pas aux menaces et aux demi-mesures, et Téhéran devra rendre des comptes.