INPEX Corporation, en collaboration avec Australia Gas Pty Ltd et avec le soutien de l'Organisation Japonaise pour le Développement des Nouvelles Énergies et des Technologies Industrielles (NEDO), a débuté la construction de ce qui est destiné à être la plus grande installation d'essai de méthane à partir de CO2 au monde.
Située près du bureau de terrain de Nagaoka d'INPEX dans la préfecture de Niigata, au Japon, cette installation est conçue pour produire 400 mètres cubes standard de méthane par heure, une quantité équivalente à la consommation d'environ 10 000 foyers. Ce projet s'inscrit dans une initiative conjointe de développement technologique visant à commercialiser les systèmes de méthane à partir de CO2, un effort qui a débuté en 2021. INPEX développe activement cette technologie depuis 2017, ayant déjà atteint une capacité de production de 8 mètres cubes standard par heure grâce à un réacteur.
Ces avancées sont considérées comme des étapes cruciales pour la décarbonation du gaz de ville et la réalisation d'un avenir énergétique plus durable. Les tests de démonstration sont prévus pour l'année fiscale 2025. Durant ces tests, du méthane synthétique, également appelé e-méthane, sera produit à partir de CO2 et ensuite injecté dans le réseau de gazoducs existant d'INPEX. Cette approche tire parti des infrastructures actuelles, minimisant ainsi la nécessité de nouveaux investissements et facilitant une transition plus fluide vers des sources d'énergie plus propres.
La stratégie gouvernementale japonaise, telle que décrite dans sa Stratégie de Croissance Verte, vise à intégrer des gaz neutres en carbone comme le méthane synthétique dans le réseau national de gazoducs d'ici 2030, avec l'objectif de remplacer 5 % des matières premières actuelles. Cette initiative s'aligne sur l'engagement du Japon à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Le développement de cette installation d'essai représente une avancée significative dans les efforts mondiaux de décarbonation du secteur énergétique.
En convertissant le CO2 en méthane, un processus alimenté par des énergies renouvelables, cette technologie offre une voie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en renforçant la sécurité énergétique. Le succès de ce projet pourrait ouvrir la voie à une adoption plus large du méthane synthétique, contribuant ainsi à un paysage énergétique plus durable et respectueux de l'environnement. INPEX s'est également engagé à réduire les émissions de méthane de ses opérations, atteignant un niveau record de 0,05 % de la production de gaz naturel en 2023, démontrant ainsi une approche globale de la transition énergétique.