L'engagement en faveur de repas scolaires durables prend de l'ampleur à l'échelle mondiale, marquant une évolution significative dans l'approche de la nutrition et de l'éducation alimentaire dans les établissements d'enseignement. Ces efforts visent à améliorer la santé des élèves, à promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et à soutenir les économies locales.
En Europe, des villes comme Liège, en Belgique, montrent la voie. Récemment, trois établissements liégeois ont obtenu le label "Cantines Durables", reconnaissant leur engagement à proposer des repas équilibrés privilégiant les produits locaux et de saison. Cette démarche s'inscrit dans une tendance européenne plus large visant à renforcer la responsabilité des repas scolaires. Le projet européen SchoolFood4Change, financé par l'UE, s'emploie activement à rendre les repas scolaires plus sains et durables. Il inclut des formations pour le personnel de cantine et des approches innovantes en matière d'achats publics, avec l'objectif d'atteindre deux millions de citoyens dans douze pays participants, en accord avec la stratégie "de la ferme à la table" de l'UE.
Au Japon, le concept de "shokuiku", ou éducation alimentaire, est solidement intégré dans le programme des déjeuners scolaires. Cette approche holistique couvre non seulement la nutrition, mais aussi les bonnes manières à table, la compréhension de l'origine des aliments et l'appréciation du travail des producteurs. Le programme Wa-Shokuiku, par exemple, met l'accent sur la préparation de repas sains et savoureux, l'apprentissage des saveurs et des sens, ainsi que sur la sensibilisation aux enjeux alimentaires mondiaux et locaux. Les élèves participent activement à la préparation et au service des repas, cultivant ainsi une relation plus profonde avec la nourriture et des habitudes alimentaires saines.
Lyon, en France, s'est engagée à servir des repas 100 % biologiques et d'origine locale dans ses crèches et écoles municipales. Bien que des ajustements aient été nécessaires pour atteindre cet objectif ambitieux, la ville progresse vers une restauration scolaire plus durable. Cet engagement soutient la santé des jeunes Lyonnais et les producteurs locaux, renforçant le tissu économique régional. Les efforts à Lyon s'alignent sur une vision plus large de la restauration collective, où la qualité, la provenance des produits et la réduction du gaspillage alimentaire sont des priorités. Ces initiatives, qu'elles soient européennes, japonaises ou françaises, témoignent d'une prise de conscience collective de l'importance d'une alimentation saine et durable dès le plus jeune âge. Elles démontrent comment les repas scolaires peuvent devenir de puissants vecteurs d'éducation, de santé publique et de développement durable, formant ainsi une génération plus consciente de son alimentation et de son impact sur le monde.