Le Musée du Louvre à Paris s'apprête à dévoiler une exposition d'envergure consacrée à Jacques-Louis David, figure emblématique du néoclassicisme et témoin engagé de son époque. Du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026, cette rétrospective marquera le bicentenaire de la disparition de l'artiste, offrant une perspective renouvelée sur sa carrière influente. L'exposition réunira près d'une centaine d'œuvres majeures, incluant des prêts exceptionnels tels que le fragment du "Serment du Jeu de Paume" et la version originale du "Marat assassiné", des pièces rarement montrées au public.
Surnommé le "père de l'École française", David a laissé une empreinte indélébile avec des œuvres iconiques comme "La Mort de Marat" (1793) et "Le Sacre de Napoléon" (achevé en 1807). Ces toiles ont non seulement façonné l'imaginaire collectif, mais ont également documenté des moments cruciaux de la Révolution française et de l'ère napoléonienne. L'exposition mettra en lumière la force inventive et l'expressivité de David, capable de fusionner art et politique à travers six régimes politiques successifs. Son influence s'est étendue à travers l'Europe, et son engagement politique, notamment son association avec Robespierre, souligne son rôle prépondérant à son époque.
David a été un acteur clé du mouvement néoclassique, prônant un style caractérisé par des contours rigoureux, des formes sculptées et des surfaces polies. Ses peintures historiques, comme "Le Serment des Horaces", étaient conçues comme des exemples moraux, reflétant les idéaux de l'époque. L'exposition au Louvre promet d'explorer la richesse et la diversité de sa carrière, en présentant une nouvelle synthèse basée sur les recherches menées au cours des trois dernières décennies. Les commissaires de l'exposition sont Sébastien Allard et Côme Fabre.
"Le Sacre de Napoléon", achevé en 1807, est un exemple frappant de la manière dont David a immortalisé des moments historiques tout en servant les desseins politiques de l'époque. Cette toile monumentale, commandée par Napoléon, dépeint le couronnement de l'empereur et de l'impératrice Joséphine, servant à la fois de célébration et d'outil de propagande pour légitimer le nouveau régime impérial. "La Mort de Marat", créée en 1793, est une autre œuvre emblématique qui capture le moment de l'assassinat du leader révolutionnaire, dépeint par David comme un martyr.