La Central Forensic Genetics Unit de la police Mossos d'Esquadra en Catalogne a intégré des logiciels avancés d'intelligence artificielle (IA) dans ses enquêtes judiciaires. Cette nouvelle technologie permet une identification rapide des spermatozoïdes dans les échantillons biologiques, accélérant ainsi le processus d'analyse dans les affaires de violence sexuelle.
Le sous-inspecteur Sergi Valiente a expliqué que l'IA peut reconnaître les spermatozoïdes précédemment identifiés dans des échantillons similaires, ce qui fait gagner un temps précieux lors des enquêtes. Le logiciel fonctionne en conjonction avec un système de séquençage de nouvelle génération (NGS), qui élargit les capacités judiciaires à inclure l'analyse de l'ADN mitochondrial et des études phénotypiques.
Cette approche innovante aide non seulement à résoudre des affaires actuelles, mais également à revisiter des affaires historiques non résolues en extrayant de nouvelles informations ADN. La technologie NGS permet l'identification de lignées par ascendance maternelle, ce qui peut aider à identifier des personnes disparues.
Valiente a souligné le besoin croissant d'experts en bioinformatique au sein de la police pour gérer l'augmentation des données et des possibilités d'analyse fournies par ces avancées. L'unité enquête principalement sur des crimes violents, y compris des homicides et des agressions sexuelles, et veille à ce que les preuves soient manipulées correctement pour maintenir leur intégrité.
La collaboration avec d'autres forces de police et institutions est cruciale pour partager les avancées scientifiques et améliorer les méthodologies judiciaires. Un exemple de cette collaboration est le prochain 52ème congrès ADN de l'ENFSI à Barcelone, qui rassemblera des scientifiques judiciaires de toute l'Europe, y compris des représentants du FBI, pour discuter des derniers développements technologiques en génétique judiciaire.
Valiente a noté que les affaires humanitaires, telles que l'identification des restes de personnes disparues, sont prioritaires au sein de l'unité. Avec l'introduction de ces nouvelles technologies, la rapidité et l'efficacité des processus d'identification ADN devraient s'améliorer considérablement.