Mont Semeru: Niveau d'Alerte Maximal Décrété Après une Éruption Majeure à Java

Le Mont Semeru, point culminant de l'île de Java en Indonésie, a connu une activité éruptive soutenue culminant le mercredi 19 novembre 2025. Ce stratovolcan de 3 676 mètres d'altitude, situé sur la Ceinture de Feu du Pacifique, a conduit l'Agence de Géologie indonésienne à relever le statut de vigilance au niveau IV, le plus élevé sur l'échelle de danger.

Cette escalade fait suite à des explosions qui ont projeté des panaches de roche et de cendres jusqu'à 13 kilomètres le long des flancs du volcan. En réponse à cette intensification de l'activité, les autorités ont immédiatement procédé à l'évacuation de plus de 900 résidents des zones menacées. Parallèlement, le périmètre d'exclusion obligatoire autour du cratère a été étendu à 8 kilomètres pour protéger les populations des retombées de roches et des coulées pyroclastiques.

L'agence locale de gestion des catastrophes a coordonné le déplacement des habitants vers des abris gouvernementaux dans les districts adjacents de Lumajang, notamment Pronojiwo et Candipuro. Les opérations de secours ont été intensifiées le jeudi 20 novembre pour mettre en sécurité un groupe d'environ 170 personnes, incluant des alpinistes et leurs guides, qui se trouvaient près du sommet. Bien qu'une légère décélération de l'activité ait été observée en milieu de matinée ce jeudi, les responsables ont maintenu des avertissements stricts concernant le respect des limites de sécurité.

L'Indonésie, archipel comptant près de 130 volcans actifs, surveille le Semeru, dont l'historique éruptif documenté sur les deux derniers siècles inclut un événement tragique en 2021 ayant causé la mort de 62 personnes. Le Centre de Volcanologie et d'Atténuation des Risques Géologiques (PVMBG), qui avait récemment maintenu le niveau d'alerte à 2, a justifié l'élévation au niveau IV par la gravité de la situation actuelle. Un état d'urgence de sept jours a été décrété pour la zone affectée afin d'organiser la réponse et l'évaluation des besoins des populations déplacées, tandis que l'impact potentiel sur le transport aérien reste une considération logistique.