Le nord-ouest de l'Europe connaît une métamorphose hivernale significative, caractérisée par des températures plus clémentes et une augmentation des précipitations. Cette évolution, observée au cours des dernières décennies, redessine les contours des écosystèmes et des pratiques agricoles de la région. Les données climatiques récentes indiquent une nette prolongation des périodes humides et une diminution des épisodes secs durant la saison hivernale.
Ces changements sont intrinsèquement liés au réchauffement de l'atmosphère, exacerbé par les activités humaines telles que la combustion d'énergies fossiles et la déforestation. L'atmosphère plus chaude modifie la trajectoire et l'intensité des tempêtes, favorisant ainsi les pluies au détriment de la neige. Les systèmes écologiques et le secteur agricole sont confrontés à des défis considérables. Les espèces dépendantes de températures froides constantes pour leur survie se retrouvent vulnérables, tandis que les agriculteurs doivent s'adapter à des cycles de culture modifiés.
Historiquement, les hivers européens ont connu des variations notables, avec des périodes de froid intense comme le « grand hiver » de 1708-1709. Cependant, la tendance actuelle vers des hivers plus chauds et humides est une manifestation claire du changement climatique anthropique. Cette transformation a des implications profondes pour l'agriculture, avec des études suggérant que le sud de l'Europe pourrait voir sa rentabilité agricole diminuer, tandis que des régions plus au nord pourraient bénéficier de saisons de culture plus longues.
Les phénomènes de fortes précipitations ont également augmenté dans plusieurs régions européennes ces dernières décennies, particulièrement au nord et au nord-est du continent, et devraient devenir plus fréquents. Cette intensification des précipitations, qu'il s'agisse de pluie ou de neige, redéfinit les cycles hydrologiques et impacte la disponibilité des ressources en eau pour l'agriculture. L'évolution des hivers européens n'est pas seulement une question de température; elle englobe une modification des régimes de précipitations et des événements météorologiques extrêmes, nécessitant une adaptation proactive des sociétés et des écosystèmes face à ces nouvelles réalités climatiques.