Le Brésil est sur le point de capitaliser sur son immense biodiversité, une étude récente estimant que sa bioéconomie pourrait générer entre 100 et 140 milliards de dollars par an d'ici 2032. Ce secteur en plein essor intègre la richesse de la nature à la science et à l'innovation pour créer des produits durables dans les domaines de l'alimentation, de la santé, des cosmétiques, des matériaux et de l'agroalimentaire. La biodiversité inégalée du pays, associée à une base scientifique solide et à une matrice énergétique propre, le positionne comme un leader mondial des bio-innovations.
Cependant, moins de 10 % de la flore brésilienne a été cartographiée génétiquement, ce qui souligne un écart critique dans la réalisation de ce potentiel économique. Entre 2021 et 2023, le financement de la bioéconomie au Brésil s'élevait en moyenne à 3,213 milliards de dollars par an, dont une part prépondérante (74 %) était dirigée vers les secteurs des forêts plantées et de la bioénergie/biocarburants. Les produits issus de la biodiversité brésilienne n'ont reçu que 0,280 milliard de dollars par an (9 %). Pour libérer tout le potentiel de sa bioéconomie, le Brésil a besoin d'un investissement public et privé estimé à 15,7 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Des initiatives comme la Coalition pour le financement de la restauration et de la bioéconomie du Brésil, lancée lors du sommet du G20 en novembre 2024, visent à mobiliser 10 milliards de dollars d'ici 2030 pour la conservation des forêts et la bioéconomie.