Une étude menée entre 2022 et 2024 dans l'Himalaya central a révélé que les forêts de Sal (*Shorea robusta*) bénéficient d'une biodiversité accrue grâce aux techniques de régénération naturelle assistée (RNA). Cette méthode de gestion douce, qui soutient la repousse naturelle des arbres, renforce la résilience des écosystèmes forestiers.
Contrairement aux méthodes de plantation plus coûteuses, la RNA s'appuie sur les semis et jeunes pousses existants en éliminant les obstacles à leur développement. Ce processus, qui peut s'étaler sur une quinzaine d'années, favorise une structure forestière plus diversifiée et mieux adaptée aux aléas environnementaux.
Les sites gérés par RNA ont montré une plus grande diversité végétale, avec une prédominance de l'herbe *Oxalis corniculata*. En revanche, les zones non assistées étaient principalement caractérisées par la présence de *Chromolaena odorata*, une espèce envahissante connue pour réduire la biodiversité des prairies, savanes et forêts.
Ces découvertes sont précieuses pour les gestionnaires forestiers et les décideurs politiques. Elles soulignent l'interconnexion entre la structure de la végétation et les services écosystémiques essentiels tels que la séquestration du carbone et la régulation hydrique. Des études similaires au Népal ont montré que la gestion communautaire des forêts, axée sur la régénération naturelle, a joué un rôle clé dans la repousse forestière et le renforcement de la biodiversité et de la résilience des écosystèmes de Sal.
L'Himalaya, en tant que hotspot de biodiversité, offre un terrain d'étude privilégié pour comprendre ces dynamiques complexes. L'adoption de pratiques comme la régénération naturelle assistée représente une voie prometteuse pour assurer la pérennité et la vitalité de ces écosystèmes précieux, offrant un modèle pour les recherches écologiques futures dans des zones de haute biodiversité confrontées à des pressions environnementales similaires.