Des archéologues et plongeurs égyptiens ont annoncé le 21 août 2025 la réussite d'une opération de récupération d'artefacts anciens en mer Méditerranée, au large d'Alexandrie. Cette mission, la première de cette envergure depuis 25 ans, a permis de mettre au jour des vestiges historiques datant de plus de deux millénaires, potentiellement liés à l'ancienne cité de Canopus.
Parmi les découvertes les plus significatives figurent un sphinx colossal en quartzite portant le cartouche du roi Ramsès II, une statue en granit de l'époque ptolémaïque tardive, et une statue en marbre blanc représentant un noble romain. Ces pièces ont été extraites du fond marin dans la baie d'Aboukir, une zone présumée être une extension de Canopus, une cité antique engloutie par des catastrophes naturelles telles que des séismes et l'élévation du niveau de la mer.
Les recherches sous-marines dans la baie d'Aboukir, menées par l'Institut Européen d'Archéologie Sous-Marine (IEASM) depuis 1992, ont déjà permis d'identifier des vestiges de Canopus. L'excavation a également révélé des structures en calcaire, des réservoirs creusés dans la roche, ainsi que des vestiges d'un navire marchand, des ancres et un quai de 125 mètres datant des périodes ptolémaïque et romaine.
Le Ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Sherif Fathi, a souligné l'importance de cette opération, précisant que seuls des matériaux spécifiques sont récupérés selon des critères stricts, le reste demeurant un patrimoine englouti. Ces découvertes s'inscrivent dans le cadre du projet national de développement de la baie d'Aboukir.
Les artefacts récupérés seront exposés au Musée National d'Alexandrie, inauguré en 2003. Ce musée abrite environ 1 800 artefacts retraçant l'histoire de la ville et de l'Égypte à travers différentes époques. Cette découverte renforce l'engagement de l'Égypte à préserver ses trésors historiques engloutis, mettant en lumière le riche patrimoine culturel sous-marin.