Archéologues: 150 tumulus anciens découverts au Kazakhstan, éclairage sur l'Âge du Fer

Édité par : Tasha S Samsonova

Une découverte archéologique majeure a été effectuée dans la région ouest du Kazakhstan, où les chercheurs ont mis au jour environ 150 tumulus funéraires anciens. Cette trouvaille, considérée comme l'une des plus significatives dans le pays ces dernières années, offre un nouvel éclairage sur les civilisations anciennes de la région.

Le site se distingue par une remarquable diversité dans la forme des tumulus, incluant des structures rectangulaires et des formations annulaires interconnectées, des configurations rarement observées dans l'archéologie de la steppe eurasienne. Ces particularités architecturales suggèrent l'existence d'une culture encore largement méconnue, potentiellement distincte des groupes nomades plus documentés comme les Scythes et les Saka. Ces derniers, peuples cavaliers de langues iraniennes, ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'Asie centrale dès l'Âge du Fer, une période qui a débuté en Anatolie vers 1200 av. J.-C. et s'est étendue progressivement à travers l'Eurasie.

Le plus grand tumulus, délimité par un fossé de plus de 140 mètres de diamètre, est présumé abriter les restes d'une personnalité de haut rang, possiblement un chef local. Les analyses préliminaires situent ces sépultures au début de l'Âge du Fer, une période marquée par l'émergence de la métallurgie du fer et des changements sociaux significatifs. Les bâtisseurs de ces monuments restent pour l'instant anonymes, ajoutant une couche de mystère à cette découverte.

Cette trouvaille enrichit notre compréhension des premières civilisations kazakhes et souligne l'importance historique de la région en tant que berceau de cultures nomades influentes. Les Scythes, par exemple, qui ont prospéré entre le VIIe et le IIIe siècle av. J.-C., étaient réputés pour leur maîtrise de l'équitation et de l'arc. La variété des formes de tumulus observée ici pourrait indiquer une complexité sociale et des pratiques rituelles plus nuancées que ce que l'on imaginait pour cette période.

Des recherches plus approfondies sur les artefacts et les structures du site permettront sans doute de mieux cerner l'identité des peuples qui ont érigé ces monuments. La diversité des formes, incluant des structures annulaires, rappelle d'autres découvertes archéologiques en Asie centrale, où les kourganes (termes turcs pour tumulus) présentent souvent des caractéristiques régionales distinctes, témoignant de la richesse et de la variété des cultures nomades et sédentaires qui ont traversé ces vastes étendues au fil des millénaires. L'étude de ces sépultures offre une opportunité unique de reconstituer les modes de vie, les croyances et l'organisation sociale des populations qui ont façonné l'histoire de cette région charnière de l'Eurasie.

Sources

  • Archaeology

  • Azernews

Avez-vous trouvé une erreur ou une inexactitude ?

Nous étudierons vos commentaires dans les plus brefs délais.