Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a annoncé le 19 août 2025 le lancement officiel des entretiens pour le poste de président de la Réserve fédérale (Fed). Cette démarche fait suite à la démission surprise de la gouverneure Adriana Kugler, effective le 8 août, marquant le début d'une période de transition clé pour la politique monétaire américaine.
L'administration examine actuellement onze candidats, un groupe diversifié comprenant des responsables actuels de la Fed et des experts du secteur financier. L'objectif est de naviguer les défis économiques complexes et d'anticiper les ajustements potentiels des taux d'intérêt. Le contexte économique actuel est marqué par des pressions inflationnistes persistantes, malgré des signes de ralentissement sur le marché du travail. Les tarifs douaniers imposés par l'administration continuent de susciter des interrogations quant à leur impact sur les chaînes d'approvisionnement et les prix à la consommation, créant un environnement où la Fed doit équilibrer le soutien à la croissance et le contrôle de l'inflation.
Dans ce paysage, le rôle du président de la Fed est plus crucial que jamais pour assurer la stabilité et la confiance dans l'économie. Parmi les personnalités considérées pour succéder à Jerome Powell, dont le mandat de président prend fin en mai 2026, figurent des noms tels que Stephen Miran, Kevin Hassett, Michelle Bowman, Christopher Waller, Lorie Logan, Kevin Warsh, David Zervos, Larry Lindsey et James Bullard. Scott Bessent a souligné l'importance de trouver un dirigeant capable d'utiliser la politique des taux d'intérêt pour stimuler des secteurs clés comme le marché immobilier.
L'optimisme de Bessent quant à la confirmation potentielle de Stephen Miran à un poste temporaire au sein du conseil de la Fed avant la réunion de septembre ajoute une dimension supplémentaire à cette période de transition. Les marchés financiers anticipent largement une réduction des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) les 16 et 17 septembre 2025, avec une probabilité avoisinant les 93% pour une baisse de 25 points de base. Bien que cette attente soit forte, certains membres du FOMC restent prudents, soulignant la nécessité d'une analyse approfondie des données économiques récentes, notamment celles concernant l'emploi et l'inflation.
Les implications de ces décisions s'étendent au marché immobilier; si une baisse des taux peut potentiellement soutenir la demande de logements, les experts rappellent que les taux hypothécaires sont également influencés par les rendements des bons du Trésor à 10 ans et d'autres facteurs comme les coûts des intrants et de la main-d'œuvre. L'impact sur les consommateurs pourrait se traduire par une amélioration de l'accessibilité au logement, mais l'ensemble des conditions économiques déterminera l'ampleur de cet effet. Cette période de recherche et de transition au sommet de la Fed représente une opportunité de réalignement stratégique pour l'économie américaine. La nomination d'un nouveau président, chargé de guider la politique monétaire dans un environnement complexe, sera déterminante pour la trajectoire future de la croissance, de l'emploi et de la stabilité des prix.