Les résultats du troisième trimestre d'Intel, portés par l'IA, témoignent d'une dynamique stratégique au milieu des gains boursiers

La société Intel a dévoilé ses résultats financiers pour le troisième trimestre, affichant des progrès notables et mesurés, dans un contexte de forte anticipation boursière. En effet, le vendredi 24 octobre 2025, les marchés américains affichaient des gains sur les contrats à terme, attendant avec impatience la publication de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) de septembre, un événement retardé suite à l'arrêt des activités gouvernementales. Dans cette ambiance d'attente macroéconomique, le géant des semi-conducteurs a annoncé un chiffre d'affaires total de 13,7 milliards de dollars. Ce montant impressionnant représente une croissance solide de 3 % par rapport à l'année précédente, confirmant ainsi un afflux constant et nécessaire de capitaux vers les infrastructures numériques fondamentales qui soutiennent l'économie moderne.

L'analyse détaillée de la structure des bénéfices de l'entreprise a confirmé un Bénéfice Par Action (BPA) de 0,90 $, tandis que le BPA ajusté (Non-GAAP), souvent scruté par les investisseurs, s'établissait à 0,23 $. Lip-Bu Tan, qui a pris les rênes d'Intel en tant que PDG en mars 2025, n'a pas manqué de souligner la raison principale de la performance de ce trimestre. Il a clairement établi un lien direct entre la vigueur des résultats et la demande mondiale qui s'intensifie pour des infrastructures informatiques de pointe. Plus précisément, il a directement imputé ce succès au besoin omniprésent et croissant généré par les applications d'intelligence artificielle. Cette lecture stratégique est cruciale, car elle positionne la nécessité de l'IA comme l'élément moteur et la caractéristique définissante du cycle technologique actuel pour la firme.

Cette évaluation interne de la direction du marché est largement corroborée par les observations des analystes du secteur. Ces experts notent que le cycle des dépenses d'investissement (CapEx) des centres de données est désormais massivement orienté vers l'acquisition d'accélérateurs et de solutions de calcul haute performance, des outils indispensables au déploiement efficace des grands modèles linguistiques. À titre d'exemple éloquent, des renseignements de marché recueillis au début du mois d'octobre ont révélé une tendance significative : les prévisions de dépenses en capital pour les équipements de semi-conducteurs spécifiquement dédiés à l'IA ont été révisées à la hausse de près de 15 % au cours du mois précédent. Cette révision agressive signale des plans d'expansion considérables et ambitieux de la part des principaux fournisseurs de services cloud à l'échelle mondiale.

Parallèlement à cette croissance des dépenses, l'environnement concurrentiel s'intensifie de manière notable, en particulier en ce qui concerne la sécurisation des chaînes d'approvisionnement pour les procédés de fabrication les plus sophistiqués. Des rapports cruciaux, publiés également début octobre, ont mis en lumière des tensions importantes : les délais d'obtention de capacité d'encapsulation avancée — une étape technologique critique pour la production des puces d'IA de nouvelle génération — se sont étendus en moyenne à 35 semaines. Cette vélocité et cette pression sur la demande mettent clairement en lumière l'engagement sans faille de l'industrie à satisfaire le nouveau mandat computationnel dicté par l'IA. Grâce à son intégration profonde et unique qui englobe à la fois les capacités de conception et de fabrication, Intel se positionne de manière stratégique comme un architecte central et incontournable dans cette transformation technologique majeure.