Lundi 8 septembre 2025, l'Assemblée nationale française a voté la défiance envers le gouvernement de François Bayrou, entraînant sa démission. Par 364 voix contre 194, les députés ont exprimé leur désaccord avec la politique menée par le Premier ministre.
François Bayrou, nommé à la tête du gouvernement le 13 décembre 2024, a vu son mandat écourté par une opposition parlementaire unie. Son plan de réduction du déficit de 44 milliards d'euros, qui proposait notamment la suppression de jours fériés et une taxation des retraités, s'est heurté à une forte résistance. Les principaux partis d'opposition, dont le Rassemblement National, le Parti Socialiste, les Écologistes et La France Insoumise, avaient clairement indiqué leur intention de voter contre la motion de confiance.
Cette démission intervient dans un contexte économique tendu. L'annonce du plan de réduction du déficit avait suscité des inquiétudes sur les marchés financiers, avec une hausse des taux d'intérêt sur la dette française. Les experts financiers anticipaient une certaine instabilité, mais estimaient que la chute du gouvernement était déjà intégrée par les marchés, évitant une panique généralisée.
Le ministre des Finances, Éric Lombard, a suggéré que le plan de réduction du déficit pourrait être revu à la baisse. Il a également reconnu que la formation d'une nouvelle administration impliquerait des négociations avec les partis de gauche, ce qui pourrait affaiblir les efforts de consolidation budgétaire.
L'avenir de la politique budgétaire de la France est désormais incertain. Le président Emmanuel Macron est appelé à désigner un nouveau Premier ministre dans les prochains jours. Cette situation politique souligne la fragmentation de l'Assemblée nationale depuis la dissolution de juin 2024 et pose la question de la capacité du président à trouver une personnalité capable de gouverner dans ce contexte.