Le 4 septembre 2025, le Président Donald Trump a accueilli un dîner à la Maison Blanche avec des figures majeures du secteur technologique. L'événement, initialement prévu dans la roseraie mais déplacé dans la salle à manger d'État en raison des conditions météorologiques, s'est concentré sur les avancées de l'intelligence artificielle (IA) et les stratégies d'investissement des entreprises aux États-Unis.
Parmi les participants figuraient Mark Zuckerberg (Meta), Tim Cook (Apple), Sundar Pichai (Google), Satya Nadella (Microsoft), Sam Altman (OpenAI), Bill Gates (cofondateur de Microsoft), Sergey Brin (cofondateur de Google), Safra Catz (Oracle), David Limp (Blue Origin), Sanjay Mehrotra (Micron), Vivek Ranadive (TIBCO Software), Shyam Sankar (Palantir), Alexandr Wang (Scale AI) et Jared Isaacman (Shift4 Payments). Le Président Trump a cherché à connaître les investissements prévus par ces entreprises sur le territoire américain.
Des engagements financiers significatifs ont été annoncés: Mark Zuckerberg et Tim Cook se sont engagés à investir chacun 600 milliards de dollars, Sundar Pichai a promis 250 milliards de dollars, et Satya Nadella a indiqué que Microsoft investirait jusqu'à 80 milliards de dollars par an. Ces investissements visent à stimuler l'économie américaine et à renforcer la position des États-Unis dans le domaine de l'IA. Le Président Trump a salué ces annonces, soulignant l'importance de ces investissements nationaux pour l'IA.
Ces investissements massifs dans l'infrastructure IA, estimés à plusieurs centaines de milliards de dollars, pourraient représenter près de la moitié de la croissance du PIB américain pour l'année en cours, selon certaines projections. Cependant, des économistes expriment des inquiétudes quant à une potentielle bulle spéculative.
Plus tôt dans la journée, la Première Dame Melania Trump a présidé une réunion du groupe de travail de la Maison Blanche sur l'éducation à l'IA. Cette initiative vise à doter les étudiants américains des compétences essentielles en IA pour renforcer la compétitivité nationale. Melania Trump a souligné l'importance d'un développement responsable de l'IA, déclarant: "En tant que leaders et parents, nous devons gérer la croissance de l'IA de manière responsable. Durant cette phase primitive, il est de notre devoir de traiter l'IA comme nous traiterions nos propres enfants: en leur donnant des moyens, mais avec une surveillance attentive."
Plusieurs grandes entreprises technologiques ont promis leur soutien à cette initiative éducative: Microsoft s'est engagé à investir 4 milliards de dollars dans l'éducation, y compris l'expansion de son programme d'IA Copilot. OpenAI ambitionne de certifier 10 millions d'Américains en IA d'ici 2030, et Google investira 1 milliard de dollars dans l'éducation axée sur l'IA au cours des trois prochaines années.
Sur le plan des politiques commerciales, le Président Trump a annoncé des projets de droits de douane sur les importations de semi-conducteurs provenant d'entreprises qui ne mettront pas en place d'installations de production aux États-Unis. Cette mesure vise à stimuler la fabrication nationale et à réduire la dépendance aux chaînes d'approvisionnement étrangères. Les entreprises ayant des projets déclarés d'installations de puces aux États-Unis, telles que TSMC, Samsung et SK Hynix, devraient être exemptées de ces droits de douane. Ces tarifs douaniers visent à rééquilibrer le commerce et à encourager la relocalisation de la production, bien que des inquiétudes subsistent quant à leur impact potentiel sur la chaîne d'approvisionnement mondiale et les coûts pour les consommateurs.
Le Président Trump a également interagi publiquement avec le contenu généré par l'IA sur les réseaux sociaux et a soutenu des législations telles que le "Take It Down Act", visant à lutter contre les préjudices liés à l'IA, comme l'exploitation en ligne et les deepfakes.
Elon Musk était absent du dîner, suite à un désaccord public antérieur avec le Président. L'engagement de l'administration auprès des leaders technologiques a suscité des discussions, notamment des préoccupations du sénateur Josh Hawley concernant le manque de réglementation de l'IA et plaidant pour une surveillance gouvernementale accrue.