Un juge du Massachusetts, Brian E. Murphy, a rendu une décision mardi soir bloquant les expulsions d'immigrants vers le Soudan du Sud et le Vietnam par l'administration Trump. Cette décision fait suite à une audience d'urgence au cours de laquelle des défenseurs des immigrants ont accusé l'administration de violer une ordonnance du tribunal. Les avocats ont affirmé que l'administration avait commencé à expulser des ressortissants du Myanmar (anciennement Birmanie) et du Vietnam. Le juge Murphy a déclaré que le gouvernement devait maintenir la garde et le contrôle des immigrants expulsés vers le Soudan du Sud ou tout autre pays tiers. Ceci afin de garantir leur retour possible si le tribunal jugeait les expulsions illégales. Tout en laissant les détails à la discrétion du gouvernement, Murphy a exprimé son espoir que les immigrants seraient traités avec humanité. Le juge a ordonné aux autorités américaines de comparaître devant le tribunal pour identifier les immigrants concernés. Elles doivent indiquer quand et comment elles ont appris leur expulsion vers un pays tiers. Elles doivent également expliquer quelle possibilité d'appel leur a été donnée. Murphy a également exigé des informations sur le lieu où se trouvent les migrants déjà expulsés. Le département de la Sécurité intérieure aurait expulsé au moins une douzaine de ressortissants de divers pays vers le Soudan du Sud. Selon des documents judiciaires, un responsable de l'immigration au Texas a confirmé qu'au moins un homme du Myanmar avait été transporté par avion au Soudan du Sud mardi matin. Une femme a rapporté que son mari, un citoyen vietnamien, avait également été transporté par avion vers le même pays africain avec dix autres immigrants de pays tiers. Les avocats de la National Immigration Litigation Alliance ont fait valoir que ces expulsions violaient une ordonnance du tribunal. L'ordonnance exige que tout immigrant expulsé vers un État autre que son pays d'origine puisse d'abord faire valoir les risques potentiels pour sa sécurité. Le Soudan du Sud a connu de nouveaux affrontements entre les forces loyales au président Salva Kiir et la branche armée du parti du vice-président Riek Machar. L'escalade de la violence a suivi l'arrestation de Machar fin mars, suscitant des craintes d'une nouvelle guerre civile. Un conflit sanglant entre les partisans des deux dirigeants a tué environ 400 000 personnes et déplacé quatre millions de personnes entre 2013 et 2018. Le 8 mai, le même juge avait averti l'administration Trump que l'expulsion d'immigrants vers la Libye sans possibilité de faire appel violait les ordonnances du tribunal.
Un juge bloque les expulsions de l'administration Trump vers le Soudan du Sud et le Vietnam
Édité par : Татьяна Гуринович
Sources
Notícias ao Minuto
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