La Maison Blanche a annoncé la fin des pourparlers diplomatiques avec le gouvernement de Nicolás Maduro, marquant un durcissement de la position américaine face à Caracas. Cette décision, prise par le président Donald Trump, fait suite à une frustration croissante quant au refus de Maduro de quitter le pouvoir et aux dénégations répétées de son administration concernant les accusations de trafic de drogue.
Les efforts de dialogue, menés par l'envoyé spécial Richard Grenell, visaient à trouver un accord politique et à éviter une confrontation militaire. Cependant, le président Trump a jugé ces discussions inefficaces, estimant qu'elles pourraient entraver la stratégie de pression de son administration. Cette suspension des canaux diplomatiques ouvre la voie à une possible escalade militaire, les États-Unis se considérant en « conflit armé » avec les cartels de la drogue, qualifiés d'organisations terroristes.
Le gouvernement américain allègue que Nicolás Maduro dirige un réseau de trafic de drogue lié à des cartels opérant depuis le Venezuela. En conséquence, le secrétaire d'État Marco Rubio a qualifié Maduro de « fugitif de la justice américaine », et la récompense pour sa capture a été augmentée à 50 millions de dollars. Le Venezuela, quant à lui, dénonce ces accusations comme un prétexte à une intervention américaine et à une présence militaire accrue en Amérique latine.
Certains responsables américains ont exprimé des préoccupations quant aux conséquences d'une action militaire directe, craignant un conflit prolongé. Néanmoins, la Maison Blanche affirme que « tous les éléments de la puissance américaine » sont mobilisables pour empêcher l'entrée de drogues aux États-Unis et pour faire cesser les activités illicites présumées du gouvernement Maduro.
Un rapport de la DEA de 2020 indique que si une partie de la cocaïne sud-américaine transite par le Venezuela, le pays ne figure pas parmi les principales sources de drogues atteignant les États-Unis. Cette nuance ajoute une couche de complexité à la situation, alors que les tensions géopolitiques dans la région et la lutte contre le trafic de stupéfiants international continuent de façonner les relations entre les deux nations.
Ces derniers mois, l'administration Trump a intensifié les opérations militaires dans les Caraïbes, y compris des frappes contre des navires transportant prétendument de la drogue. Ces actions, selon les États-Unis, visent à couper le flux de stupéfiants. Parallèlement, le Venezuela accuse les États-Unis d'utiliser le trafic de drogue comme prétexte à l'ingérence et au renforcement de leur présence militaire dans la région. L'escalade des tensions entre Washington et Caracas souligne l'instabilité des relations et leur impact sur la stabilité régionale.