Le président Donald Trump a annoncé son intention de faire une déclaration majeure depuis le Bureau Ovale concernant l'autisme, suggérant des découvertes potentiellement révolutionnaires.
Les révélations imminentes pourraient établir un lien entre l'utilisation du paracétamol (acétaminophène), notamment sous le nom de Tylenol, pendant la grossesse et le développement de l'autisme chez les enfants. L'annonce devrait également aborder le rôle des faibles niveaux de folate et explorer le potentiel du folinate de calcium (acide folinique) comme traitement. Cette démarche intervient dans un contexte où les diagnostics d'autisme ont connu une augmentation significative, passant de 1 cas sur 150 en l'an 2000 à 1 cas sur 36 chez les enfants de huit ans en 2020.
La communauté scientifique et médicale exprime des réserves face à ces affirmations. Kenvue, le fabricant de Tylenol, maintient qu'une décennie de recherches rigoureuses n'a trouvé aucune preuve crédible reliant l'acétaminophène à l'autisme. De nombreux experts en santé critiquent le manque de preuves substantielles pour étayer les déclarations de l'administration. Des études antérieures ont suggéré une association entre l'exposition prénatale au paracétamol et un risque accru de troubles du spectre autistique (TSA) et de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), avec des augmentations de risque allant jusqu'à 23 % pour les TSA et 32 % pour le TDAH dans certaines méta-analyses. Cependant, ces études sont souvent observationnelles et ne prouvent pas une relation de cause à effet directe, soulignant la nécessité de recherches plus approfondies.
Parallèlement, l'intérêt pour le rôle du folate dans le développement neurologique s'intensifie. Des recherches explorent les anomalies du métabolisme des folates chez les enfants atteints de TSA, et le folinate de calcium est étudié comme une intervention potentielle. Une étude pilote en France a notamment évalué l'efficacité de l'acide folinique dans le traitement des troubles du spectre autistique, se concentrant sur la communication et l'interaction sociale, avec des résultats suggérant des pistes thérapeutiques.
L'annonce présidentielle soulève des questions importantes sur les politiques de santé publique et la diffusion de l'information scientifique. Alors que le paracétamol reste un analgésique couramment recommandé aux femmes enceintes, la prudence est de mise. La communauté scientifique appelle à une interprétation mesurée des données et à la poursuite d'études rigoureuses pour éclaircir ces liens potentiels, afin de guider au mieux les décisions des futurs parents et les recommandations médicales.