Cuba réaffirme son engagement contre la traite des êtres humains face aux restrictions de visas américaines: une opportunité de coopération internationale

Le 30 juillet 2025, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a réitéré l'engagement de son pays dans la lutte contre ce fléau. Il a souligné les efforts constants en matière de prévention et de collaboration entre l'État et les organisations de la société civile. Un rapport national d'octobre 2024 a mis en évidence la coopération de Cuba avec des organisations internationales telles qu'INTERPOL et le système des Nations Unies. Au cours de cette période, 14 affaires liées à la traite des êtres humains ont été jugées, avec 14 victimes identifiées, toutes mineures. Les peines infligées aux auteurs de ces crimes allaient de 3 à 20 ans d'emprisonnement. En février 2025, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a annoncé des restrictions de visas pour les responsables cubains et les étrangers impliqués dans des programmes de travail forcé, en particulier concernant les missions médicales cubaines. Cette mesure répond aux préoccupations concernant les conditions de travail abusives au sein de ces missions, qui ont suscité des critiques internationales. Selon un rapport de l'ONU publié en 2023, la traite des personnes touche de manière disproportionnée les femmes et les filles, représentant environ 70% des victimes identifiées dans le monde. Cette statistique souligne l'importance d'une approche spécifique en matière de genre dans les efforts de lutte contre la traite. De plus, l'Organisation internationale du travail (OIT) estime que près de 25 millions de personnes sont victimes de travail forcé dans le monde, générant des profits illicites de plus de 150 milliards de dollars par an. Ces chiffres mettent en évidence l'ampleur du défi à relever et la nécessité d'une coopération internationale renforcée. Les restrictions de visas imposées par les États-Unis pourraient paradoxalement servir de catalyseur pour un dialogue constructif entre Cuba et les organisations internationales. En reconnaissant les préoccupations soulevées concernant les conditions de travail dans les missions médicales, Cuba pourrait saisir cette opportunité pour renforcer la transparence et améliorer les mécanismes de protection des travailleurs. Une telle démarche pourrait non seulement apaiser les tensions avec les États-Unis, mais également renforcer la crédibilité de Cuba en tant qu'acteur engagé dans la lutte contre la traite des êtres humains. L'enjeu est de transformer une situation potentiellement conflictuelle en une occasion de progrès et de collaboration au service d'une cause commune.