Armenia réoriente sa politique étrangère vers l'Europe et les États-Unis

Le 16 juillet 2025, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a annoncé un changement majeur dans la politique étrangère de l'Arménie, suscitant des interrogations quant à ses implications économiques. Cette réorientation, qui comprend une possible sortie de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et un rapprochement avec les États-Unis et l'Union européenne, pourrait redéfinir les relations commerciales et les investissements dans le pays. Pashinyan a également critiqué l'Église apostolique arménienne et a exposé des plans de diversification économique, envisageant des collaborations avec l'Europe, l'Inde, l'Iran et la Chine. Cette diversification est cruciale pour réduire la dépendance économique vis-à-vis de la Russie et attirer des investissements étrangers. Selon une étude récente de la Banque Mondiale, l'Arménie pourrait bénéficier d'une augmentation de 15% de ses investissements directs étrangers (IDE) en diversifiant ses partenaires commerciaux. De plus, l'intégration progressive aux normes européennes pourrait faciliter l'accès au marché unique européen, stimulant ainsi la croissance économique. La possible rupture des liens militaires avec la Russie et l'éventuelle demande de statut de partenaire auprès de l'OTAN pourraient également avoir des conséquences économiques. Une réduction des dépenses militaires russes en Arménie pourrait libérer des ressources pour d'autres secteurs, tels que l'éducation et les infrastructures. Cependant, cela pourrait également entraîner une perte de revenus pour certaines entreprises locales qui dépendent des contrats militaires russes. Par ailleurs, l'amélioration des relations avec l'Azerbaïdjan pourrait ouvrir de nouvelles perspectives économiques, notamment dans le domaine de l'énergie et des transports. Un accord de paix pourrait permettre la construction de nouvelles routes commerciales et de pipelines, stimulant ainsi le commerce régional et attirant des investissements dans les infrastructures. En conclusion, le virage géopolitique de l'Arménie représente un défi et une opportunité économique. La diversification des partenaires commerciaux, l'intégration aux normes européennes et l'amélioration des relations avec les pays voisins pourraient stimuler la croissance économique et attirer des investissements étrangers. Cependant, il est essentiel de gérer les risques liés à la réduction de la dépendance économique vis-à-vis de la Russie et à la restructuration de l'économie locale.