Le 11 septembre 2025, le Bélarus a libéré 52 prisonniers politiques, dont 14 ressortissants étrangers, dans un geste diplomatique significatif faisant suite à un appel des États-Unis. Cette libération intervient après une rencontre entre le président bélarus, Alexandre Loukachenko, et une délégation américaine dirigée par John Coale, représentant spécial adjoint du président américain Donald Trump.
Parmi les personnes libérées figurent des figures de l'opposition telles que Mikola Statkevitch, militant de longue date et ancien candidat à la présidentielle de 2010, qui a connu de multiples incarcérations sous le régime de Loukachenko. Le journaliste Ihar Losik, détenu depuis décembre 2021 pour des accusations liées à l'organisation d'émeutes de masse et à l'incitation à la haine sociale, a également été libéré. Cette libération s'inscrit dans une tendance observée ces derniers mois, comme celle de Siarhei Tsikhanouski en juin 2025, également suite à des discussions diplomatiques.
Le nombre de prisonniers politiques encore détenus au Bélarus était estimé à environ 1 200 en septembre 2024, soulignant que malgré cette avancée, la situation des droits de l'homme reste une préoccupation majeure pour les organisations internationales. En réponse à cette libération, les États-Unis ont annoncé un allègement de certaines sanctions visant la compagnie aérienne nationale bélarusse, Belavia. Cette mesure permet à Belavia de continuer à acquérir des pièces pour ses appareils et est considérée comme une mesure de confiance visant à améliorer les relations bilatérales.
Les États-Unis ont exprimé leur souhait de rouvrir leur ambassade à Minsk, signalant une volonté de normaliser les liens diplomatiques. Ces développements surviennent dans un contexte de tensions régionales accrues, notamment avec les récents incidents impliquant des drones russes dans l'espace aérien polonais, qui ont soulevé des inquiétudes au sein de l'OTAN. Les organisations de défense des droits de l'homme ont salué la libération des prisonniers, tout en continuant d'exprimer leur préoccupation quant au sort des nombreux autres détenus politiques et aux conditions de détention souvent difficiles.