Le 6 août 2025, les États-Unis ont appelé les nations à s'opposer à un pacte mondial qui inclurait des limites à la production de plastique et aux additifs chimiques, lors des négociations des Nations Unies à Genève. La délégation américaine a ainsi présenté une position qui contraste avec celle de plus de 100 pays favorables à de telles mesures.
L'administration américaine privilégie des solutions en aval, telles que le recyclage et la conception des produits, plutôt que des mesures en amont comme les plafonnements de production. Cette approche s'aligne sur les intérêts des grands producteurs pétrochimiques, qui s'opposent également aux restrictions sur la production de plastique. Les organisations environnementales expriment leur crainte que la position américaine n'entrave la capacité du traité à s'attaquer aux origines de la pollution plastique, tandis que l'Union européenne et les nations insulaires continuent de plaider pour des actions complètes. L'industrie pétrochimique, incluant des entreprises comme Dow, ExxonMobil, Shell et INEOS, a activement fait pression contre les plafonds de production, augmentant leur capacité de production de plastique depuis le début des pourparlers en novembre 2022. Greenpeace UK a souligné que ces sociétés privilégient les profits au détriment de la santé environnementale, envoyant de nombreux lobbyistes aux négociations. L'Union européenne, quant à elle, plaide pour une approche du cycle de vie complet, incluant l'interdiction des plastiques à usage unique problématiques et des produits chimiques préoccupants, ainsi que l'application du principe « pollueur-payeur » et des objectifs ambitieux pour le contenu en plastique recyclé.
Les négociations à Genève, qui se déroulent du 5 au 14 août 2025, sont cruciales pour établir un traité international juridiquement contraignant contre la pollution plastique. L'issue de ces pourparlers déterminera si le cadre mondial privilégiera les contrôles de production ou s'appuiera principalement sur la gestion des déchets et le recyclage. La position américaine, favorisant la flexibilité économique et s'opposant aux mesures en amont, représente un défi majeur pour parvenir à un traité mondial complet et efficace.