Le Soudan du Sud au bord du gouffre: escalade des tensions et crise humanitaire persistante

Édité par : Татьяна Гуринович

Le Soudan du Sud est confronté à une détérioration alarmante de sa situation sécuritaire et humanitaire, marquée par une escalade des hostilités et un blocage politique persistant.

Le 18 août 2025, Mme Bobby, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, a alerté le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la gravité de la situation. Malgré les appels répétés de la communauté internationale pour un cessez-le-feu et un retour au dialogue, ces appels sont restés sans réponse concrète, conduisant à une spirale de violations et d'actions unilatérales qui sapent l'autorité du Gouvernement d'unité nationale de transition. Cette tendance inquiétante risque de transformer le conflit, passant d'une violence à l'échelle nationale et intercommunautaire à un paysage plus complexe de divisions tribales impliquant les parties signataires de l'accord de paix et d'autres acteurs régionaux.

La situation humanitaire est critique, avec des coupures de financement qui privent des millions de personnes d'une aide vitale. Entre avril et juillet 2025, environ 7,7 millions de personnes ont souffert d'une insécurité alimentaire aiguë, dont 83 000 étaient au bord de conditions catastrophiques. Le Plan de réponse humanitaire pour le Soudan du Sud n'a reçu que 28,5 % du financement nécessaire, laissant des millions de personnes sans assistance essentielle. Cette situation est aggravée par les chocs climatiques et les retombées du conflit au Soudan voisin, qui ont entraîné un afflux de réfugiés et une pression accrue sur des ressources déjà limitées.

L'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS), signé en 2018, est mis à rude épreuve. Le manque de volonté politique, le déficit de confiance entre les parties et l'absence de financement prévisible entravent la mise en œuvre des dispositions clés, y compris les arrangements de sécurité transitoires, la justice transitionnelle, le développement constitutionnel et la préparation des élections. Les élections, initialement prévues pour décembre 2024, ont été reportées à décembre 2026, un nouveau report qui suscite des critiques généralisées et des doutes quant à l'engagement du gouvernement envers la démocratie et la paix.

Le blocage politique actuel, marqué par la détention de figures d'opposition et des remaniements constants, exacerbe l'instabilité et rend la mise en œuvre de l'accord de paix quasi impossible. La communauté internationale, y compris l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), continue de surveiller de près la situation. Il est impératif que toutes les parties prenantes redoublent d'efforts pour rompre le statu quo politique, réaffirmer leur engagement envers le processus de paix et œuvrer à la stabilisation du pays. La libération des détenus politiques, le dialogue de haut niveau et la pleine mise en œuvre de l'accord de paix sont des étapes cruciales pour éviter une nouvelle détérioration de la crise humanitaire et sécuritaire.

Sources

  • UN News

  • Enhancing Factual Accuracy in AI Writing Tools

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