Le Premier ministre houthi du Yémen, Ahmed Ghaleb al-Rahawi, a été tué le 28 août 2025 lors d'une frappe aérienne israélienne à Sanaa. Plusieurs autres ministres ont également péri dans cette attaque ciblée, confirmée par les rebelles houthis et les Forces de défense israéliennes. Cet événement marque une escalade significative des tensions régionales.
En réponse, le chef houthi Abdul Malik al-Houthi a promis le 31 août 2025 de poursuivre et d'intensifier les attaques contre Israël. Mahdi al-Mashat, Président du Conseil politique suprême houthi, a également lancé un avertissement sévère, prédisant des "jours sombres" pour Israël et réaffirmant l'engagement du groupe à la résistance jusqu'à la levée du siège.
La frappe aérienne sur Sanaa s'inscrit dans un contexte d'escalade du conflit, les Houthis ayant lancé plus de 300 missiles et drones vers Israël depuis mars 2025. Un incident notable est survenu le 4 mai 2025, lorsqu'un missile balistique hypersonique tiré par les Houthis a contourné les systèmes de défense israéliens et américains, blessant huit personnes et perturbant les opérations à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Cet événement a souligné les vulnérabilités des architectures de défense actuelles.
Le soutien de l'Iran au mouvement houthi, sous forme d'armes avancées, de formation et de renseignements, a été un facteur clé de leur montée en puissance militaire. Ce soutien a permis aux Houthis de projeter leur puissance dans la mer Rouge et de perturber les routes commerciales maritimes mondiales, s'alignant sur les intérêts régionaux de l'Iran visant à contrer l'influence saoudienne et la présence occidentale.
Les actions des Houthis sont présentées comme une solidarité avec la cause palestinienne, en particulier en réponse au conflit en cours à Gaza. L'assassinat ciblé de hauts responsables houthis par Israël signifie un changement stratégique, passant de la frappe contre les infrastructures rebelles à la cible directe des dirigeants. Cette approche, bien qu'elle puisse perturber la structure de commandement houthie, comporte également le risque d'attiser davantage l'instabilité régionale et de provoquer des représailles plus sévères.
Les préoccupations de la communauté internationale soulignent la précarité de la situation et le potentiel d'un conflit plus large. La position de défi des dirigeants houthis et leurs promesses d'attaques continues et intensifiées indiquent que le cycle de violence est susceptible de persister, avec des implications profondes pour la sécurité et la stabilité régionales.