Trump qualifie la Russie d'agresseur en Ukraine et reconnaît des difficultés stratégiques passées

Pour la première fois, le président américain Donald Trump a publiquement désigné la Russie comme l'agresseur dans le conflit en cours avec l'Ukraine. Cette déclaration, faite le 14 septembre 2025 lors d'un échange avec des journalistes, marque un changement dans la communication de son administration sur ce dossier. Trump a également admis avoir rencontré des difficultés dans ses stratégies antérieures visant à résoudre le conflit.

Au cours de cette interaction, le président a affirmé que la Russie était l'agresseur, précisant que durant la semaine précédente, environ 8 000 soldats avaient perdu la vie des deux côtés, avec des pertes russes légèrement supérieures. "Quand on est l'agresseur, on perd plus", a-t-il souligné. Cette prise de position tranche avec la retenue antérieure de l'administration Trump, qui s'était abstenue de condamner directement les actions de Moscou.

En février 2025, les États-Unis, aux côtés de la Russie et de la Corée du Nord, avaient voté contre une résolution de l'ONU affirmant l'intégrité territoriale de l'Ukraine et reconnaissant la Russie comme agresseur. Cette abstention a été critiquée par les alliés européens des États-Unis, soulignant une divergence stratégique au sein de l'alliance. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait qualifié la rhétorique de Trump de "très dangereuse", exprimant son inquiétude quant à d'éventuelles concessions majeures de l'Ukraine dans le cadre d'une solution négociée.

Dans un passé plus récent, en juillet 2025, Trump avait menacé d'imposer des sanctions sévères à la Russie si un accord de paix n'était pas trouvé dans les 50 jours, tout en annonçant de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine. Ces déclarations s'inscrivent dans une période où Trump avait déjà exprimé son intention de résoudre le conflit en 24 heures, une promesse qui s'est heurtée aux réalités du terrain et aux complexités diplomatiques.

L'évolution de la position américaine est notable. Cette reconnaissance de la Russie comme agresseur et l'aveu des difficultés passées témoignent d'une potentielle réévaluation de la politique étrangère américaine. Les implications de ce changement de ton sur les relations internationales et la dynamique géopolitique du conflit en Ukraine restent à observer.