Le 17 octobre 2025, le paysage politique chinois a connu un bouleversement majeur. Pékin a officialisé l'exclusion du Parti communiste chinois (PCC) et des forces armées de plusieurs hauts dignitaires militaires. Parmi eux figure le général He Weidong, qui occupait la fonction stratégique de vice-président de la Commission militaire centrale (CMC). Cette décision est présentée comme la poursuite implacable de la campagne anti-corruption initiée par le Président Xi Jinping, signalant une restructuration profonde des sphères de pouvoir au sommet de l'État.
L'expulsion de neuf responsables, dont huit membres du Comité central du PCC et le général He Weidong lui-même, met en lumière la rigueur du cap actuel. Le général He Weidong, dont l'absence de la scène publique était notable depuis mars de cette année, a été révoqué pour des « violations graves » de la discipline du Parti et des « crimes lourds liés à l'exercice de ses fonctions ». Bien que les détails précis de ses méfaits n'aient pas été divulgués, l'éviction d'une figure aussi éminente, jadis à la tête du commandement militaire, confirme la primauté accordée à la loyauté interne et à la « pureté » au sein de l'Armée populaire de libération.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Zhang Xiaogang, a relayé la position officielle, affirmant que ces mesures sévères contre He Weidong et les autres généraux démontrent la détermination inébranlable du Comité central du PCC et de la CMC à combattre les « éléments impurs ». Cette vague d'assainissement a également touché d'autres personnalités de haut rang, notamment Miao Hua, l'ancien chef du département de travail politique de la CMC. Selon le ministère de la Défense, les dossiers pénaux de tous les anciens dirigeants concernés ont été transmis au parquet militaire pour des enquêtes approfondies.
Selon les analystes, de tels remaniements au sein de l'échelon militaire supérieur pourraient avoir des répercussions sérieuses sur l'état de préparation général des forces armées. Certains experts estiment qu'il s'agit de la purge la plus vaste parmi les généraux depuis l'ère de Mao Zedong. Il est crucial de rappeler que He Weidong dirigeait précédemment le Commandement du théâtre oriental, l'entité principalement responsable des opérations en cas de crise autour de Taïwan. Les critiques perçoivent dans ces purges non seulement une réforme administrative, mais aussi une élimination ciblée d'opposants politiques, permettant ainsi au Président Xi Jinping de consolider davantage sa verticale de pouvoir personnelle.
Le déplacement des priorités au sein de l'establishment militaire, où la fidélité personnelle devient le critère déterminant, ouvre un nouveau chapitre pour la stabilité interne de la Chine. Les observateurs se concentrent désormais sur les nouvelles personnalités qui combleront les postes vacants au sein de la CMC, laquelle ne compterait, selon certaines sources, plus que quatre membres. Ce chiffre représente le niveau minimal atteint depuis l'époque de Mao. Ces décisions cruciales interviennent juste avant la quatrième session plénière du Comité central du PCC, un événement majeur qui doit définir les objectifs stratégiques du pays pour les cinq prochaines années.