Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 5 septembre 2025, lors du Forum économique oriental à Vladivostok, que toute troupe étrangère déployée en Ukraine serait considérée comme une cible légitime pour les forces russes.
Cette déclaration intervient dans un contexte de discussions intenses entre les alliés de l'Ukraine concernant les garanties de sécurité post-conflit. En réponse aux propositions de déploiement de troupes étrangères en Ukraine, M. Poutine a affirmé que leur présence constituerait une cible militaire directe pour la Russie. Il a ajouté que si des accords de paix à long terme étaient conclus, il n'y aurait aucune justification à une présence militaire étrangère continue dans le pays. Cette position souligne la sensibilité de la Russie à toute forme de déploiement militaire occidental à proximité de ses frontières, une préoccupation qui remonte à l'expansion de l'OTAN vers l'Est après la Guerre Froide.
Cette mise en garde fait suite à l'annonce du président français Emmanuel Macron, le 4 septembre 2025, selon laquelle 26 pays se sont engagés à déployer une « force de réassurance » en Ukraine une fois le conflit terminé. Cette force, composée de troupes terrestres, maritimes et aériennes, aurait pour objectif de prévenir de nouvelles agressions et de garantir la stabilité. Cependant, la Russie a rejeté ces propositions, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant que de tels contingents ne pouvaient pas fournir de garanties de sécurité à l'Ukraine et représentaient une menace pour la Russie.
Il est important de noter que les propositions de déploiement de troupes étrangères ne visent pas un engagement direct dans les combats, mais plutôt à assurer une présence dissuasive et à surveiller le respect d'un éventuel accord de cessez-le-feu. Juridiquement, de telles forces de maintien de la paix ne seraient pas considérées comme des cibles militaires légitimes en vertu du droit international. Néanmoins, la rhétorique de M. Poutine met en lumière les tensions persistantes et les divergences profondes quant à la manière d'assurer la sécurité future de l'Ukraine et la stabilité régionale. L'absence de consensus clair sur la participation américaine, malgré les assurances de la Maison Blanche, ajoute une couche de complexité à ces arrangements diplomatiques, laissant planer des doutes quant à leur mise en œuvre effective et à leur capacité à dissuader une future agression russe.